Ce sont ainsi de nombreux outils qui ont été volés : chalumeau, scie circulaire, visseuse, burineur, perceuse, pince à emboiture, tournevis en tous genres, pinces multiprises, vis de tous calibres, joints, renovateur, scie sauteuse, lapidaire… pour un total de 3500 euros.
Généralement les outils vendus transitent par des receleurs – des « fourgues » dans le jargon – puis sont revendus par différents types de filières. Par exemple sur des sites d’annonces en ligne comme LeBonCoin, à prix cassés. Ou encore sur les brocantes hebdomadaires ou mensuelles – ce sont souvent des vendeurs qui ne font presque que des outils récents et les vendent à prix ronds (dix, vingt, cinquante euros), tout en étant rapidement d’accord si l’on marchande. Autre ficelle souvent employée par ces voleurs d’outillages : les vendre à une enseigne de rachat de produits d’occasion aux particuliers, comme Easy Cash ou Cash Express. Enfin, certains outils – notamment le matériel professionnel lourd comme les compresseurs ou les panneaux photovoltaïques – peuvent être vendus par colportage. Le schéma est alors classique : c’est un étranger avec un accent (italien ou anglais) qui doit rentrer chez lui d’urgence mais ne peut ramener le matériel à cause des droits de douane ou de l’avion ou pour une autre bonne raison, donc il le vend à prix cassé, c’est à dire généralement deux ou trois fois son vrai prix.
Dans tous ces cas, il faut faire attention car la vente peut porter sur des produits suspects. Par ailleurs, acquérir des produits volés peut coûter cher : en droit, cela s’appelle du recel et l’on encourt jusqu’à 375.000 euros d’amende et cinq ans de prison ferme.
MAJ DU 05/06/2015 : suite à la publication de l’article, nous avons reçu un e-mail de Gaëlle Ricaud, coordinatrice marketing chez Easy Cash, qui nous prie de publier les précisions suivantes :
« Nous souhaitons attirer votre attention, que de par la nature même de son activité(achat/revente de produits d’occasion auprès du particulier), l’enseigne Easy Cash respecte scrupuleusement les règles prescrites par la Loi :
· Pour vendre chez Easy Cash, il faut être majeur et présenter un document d’identité en cours de validité.
· Les références exactes du produit ainsi que les numéros de série ou IMEI pour les téléphones sont systématiquement relevés et consignés dans un fichier informatique, avec la date, heure de la transaction, noms, prénoms, adresse et numéro de pièce d’identité du client vendeur.
· Ce même fichier est édité quotidiennement sous la forme d’un Livre de police.
· Ce Livre de police est remis chaque mois aux forces de l’ordre locales, avec lesquelles nous collaborons étroitement.
· Toutes les sessions d’achat sont intégralement filmées.
· Toute transaction fait l’objet d’un document signé par le client vendeur faisant état de la liste des produits qu’il vient de vendre.
· Au niveau du règlement, le paiement s’effectue par chèque au 1er euro pour un bijou, ou pour toute transaction supérieure à 750€.
· Si un doute apparait sur la provenance de la ou des marchandises présentées, l’acheteur Easy Cash est tout à fait en droit de ne pas procéder à l’achat du ou des biens présentés.
Toutes ces procédures sont mises en place dans un souci de traçabilité de la marchandise achetée pour être revendue ensuite en magasin, avec une garantie de un an.
Fort des éléments que nous vous présentons, nous espérons à l’avenir ne plus être victimes des amalgames malheureux faits à notre encontre, en nous assimilant à d’autres systèmes échappant au contrôle du juridique et des forces de l’ordre que vous citez par ailleurs dans votre article.
Depuis près de 15 ans, les commerçants Easy Cash pratiquent leur métier avec éthique et transparence, dans un souci de pérenniser l’activité pratiquée.
Aujourd’hui, notre réseau compte 102 magasins en France et près de 1000 employés. »
Photo : DR
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