04/06/2015 – 07h00 Rennes (Breizh-info.com) – A l’heure actuelle, si la propriété de Maryvonne Thamin a bien été vidée de ses squatteurs et de ses immigrés clandestins, il n’en demeure pas moins que cette affaire soulève de nombreuses interrogations, notamment sur les réseaux sociaux.
– Pourquoi les squatteurs sont-t-ils toujours en liberté après ce qui s’apparente à un saccage de propriété privée ?
– Pourquoi ces mêmes individus – qui ont fraudé EDF en trafiquant le compteur électrique – un trafic pour lequel des individus ont déjà été condamnés à de la prison ferme – n’ont ils jamais été contraints et forcés de décliner leurs identités ?
– Comment ont-ils pu partir en toute liberté, alors que la maison de Maryvonne Thamin était surveillée par la police depuis plusieurs semaines ?
Ces questions restent pourtant sans réponse, et l’avocat de Maryvonne Thamin, Maître Billaud, était bien obligé de concéder à notre journaliste que « la police n a presque aucun droit dans cette histoire » , évoquant même le cas de « ces enfants du soleil (NDLR : les mineurs clandestins retrouvés mardi), placés presque secrètement au deuxième étage de la maison, et contre qui il est impossible de prendre la moindre mesure étant donné qu’ils sont mineurs, et protégés par des associations organisées ».
Outre-Atlantique, l’affaire – qui a pris une ampleur nationale et même européenne puisque Russia Today l’a évoqué – n a pas fait de bruit.
Sur les réseaux sociaux, un message des soutiens à Maryvonne parlant de la même situation impossible aux Etats-Unis nous a amené à rentrer en contact avec des connaissances installées là-bas.
Au sein de la communauté des Bretons expatriés, l’information a circulé, provoquant étonnement et émotion. Daniel Louiseau est restaurateur depuis 17 ans dans une petite commune située non loin de Dallas, à la frontière entre le Texas et l’Oklahoma. « J’ai suivi l’affaire de Mme Thamin car je garde un oeil sur la Bretagne grâce aux différents médias en ligne » explique-t-il. « Ici, cela n’arriverait pas, c’est tout simplement impossible. La constitution américaine garantie la sanctuarisation du domicile, ce qui signifie que si vous rentrez chez moi, je suis en droit légitime de vous abattre avec mon arme».
Des propos que nous a confirmé en discussion Skype Mickael Davys, ami de Daniel Louiseau et Texan pur jus. « Nous avons du mal à comprendre comme cela est possible en France. » , « ici, au Texas comme dans les autres Etats, la propriété privée est sacrée. Vous rentrez chez moi sans avoir été invité, j’ai le droit de vous neutraliser, de vous tirer dessus même s’il le faut. C’est tout à fait normal ici » explique-t-il dans une intervention qui ferait pâlir les opposants à la détention d’armes à feux en France avant d’ajouter : « c’est étonnant de voir des jeunes d’à peine 20 années ne pas chercher du travail, ne rien faire de leur vie . L’assistanat ne fait pas parti de notre culture. » . Et le texan de suggérer avec humour : « que la France nous les envoie, après quelques mois à travailler dur dans une de nos fermes ou dans un restaurant, avec Daniel, ils changerons. Et ici, ils ne voleront pas de propriété, sinon Pan ! ».
Nous laisserons la conclusion à Daniel : « c’est fou la haine que cette affaire a pu susciter sur les réseaux sociaux. L’Etat devrait faire vraiment attention à la façon dont il traite ce genre d’affaire, car des citoyens qui ne se sentent plus protégés et qui, de surcroît, n »ont pas le droit de se défendre, peuvent rapidement devenir incontrôlables ».
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