27/05/2015 – 07H00 Cannes (Breizh-info.com) – L’idéal pour une actrice de cinéma c’est d’être mariée à un producteur … A défaut, avoir épousé un milliardaire peut rendre également de grands services. La vedette mexicaine, Salma Hayek, en sait quelque chose puisqu’elle s’appelle à la ville madame Pinault ; elle est en effet l’épouse de François – Henri Pinault, fils de François, et PDG du groupe Kering.
Salma Hayek évolue dans la cour des grands puisqu’elle joue dans le film Tale of Tales, de l’Italien Matteo Garrone, en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes.
Mais cela ne suffit pas à madame Pinault. Si le groupe Kering appartient désormais à la catégorie « partenaires de choix » du Festival, on peut supposer qu’elle y est pour quelque chose. Un partenariat cannois n’est pas la simple opposition d’un logo au bas de l’affiche. C’est la mise en place de projets ou plateformes communes. Le groupe de luxe et d’habillement n’avait pas signé de telles associations depuis quinze ans. Le conglomérat (ex-PPR) a, selon Louis Beveridge, directrice de la communication du groupe, le « souhait d’investir de manière plus visible l’univers du cinéma ».
Les sommes engagées pour ce partenariat de cinq ans ne sont pas communiquées, mais, chez Kering, on précise qu’il « s’agit d’un montant conséquent et significatif », sans équivalent. Ce qui, au regard de la dizaine de milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel affiché par Kering, prend une certaine dimension. Cannes entre donc dans la logique de communication d’un groupe qui s’y met en avant plutôt que ses griffes (entre autres, Gucci, Saint Laurent Paris ou Balenciaga).
Louis Beveridge y envisage « une vitrine et un tremplin formidable pour nos marques ».
Voilà un nouveau champ d’action qui doit épater le père, François Pinault. Démarrer dans la scierie familiale à Tréverien, près de Dinan et se retrouver parmi les vedettes du Festival de Cannes, cela ressemble à un miracle. Il est vrai qu’il avait déjà investi dans le secteur puisqu’il est propriétaire d’une villa à Saint-Tropez.
Un second miracle serait possible si la famille Pinault faisait « quelque chose » à Tréverien. Puisque le cinéma a l’air de la passionner en ce moment, on pourrait très bien imaginer la création du festival de Tréverien, une commune qui vaut bien Cannes…
Les millions qui seront investis dans cette nouvelle activité échapperont forcément aux autres branches du groupe – celles qui apportent chiffre d’affaires et résultats. Il serait intéressant de connaitre l’opinion des cadres dirigeants sur ce qui ressemble certainement, à leurs yeux, à une lubie.
Bernard Morvan
Photo : Wikipedia (cc)
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