19/05/2015 – 08H00 ‑ Quimper (Breizh-info.com) ‑ Dimanche 17 mai se tenait à Quimper le premier salon du livre organisé notamment par Patrick Birrien-Cochard, son directeur, dans l’enceinte du prieuré de Locmaria.
Un salon auquel était convié l’ancien ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand , auteur du livre controversé « Mauvaise vie », une biographie parue en 2005. C’est sa présence qui a suscité la mobilisation de quelques militants politiques nationalistes français et catholiques – qualifiés à tort de Skinheads violents par Le Télégramme, qui s’était déjà fendu d’une grossière (ou volontaire ?) erreur samedi dernier concernant le récit de la manifestation de catholiques emmenés par Paul Anselin à Ploërmel , manifestation « d’extrême droite » selon le quotidien.
Le groupe de militants – composé d’hommes et de femmes principalement venus de Lorient et de Nantes, qui appartiennent en réalité au « mouvement nationaliste et contre-révolutionnaire » dénommé le Renouveau Français, ont distribué un tract citant des propos de Frédéric Mitterrand dans son livre « Mauvaise vie », qualifié de pédophile par l’organisation. « Il n y a eu aucune violence, et nous ne sommes pas entrés en escaladant un mur comme un article de journal l’a écrit » témoigne un des militants ayant participé à l’action. « Nous nous sommes contentés de distribuer nos tracts et de scander quelques slogans. Nous n’avons, enfin, rien à voir avec les faits ou qualificatifs que tente de nous attribuer le journaliste du Telegramme. Nous assumons clairement nos revendications et notre militantisme, ce qui n’est visiblement pas le cas de M. Charpentier, dont l’article n’est pas neutre. ».
« Mauvaise vie » est un livre ambigu , dans lequel Frédéric Mitterand évoquait notamment le tourisme homosexuel auquel il prenait part en Thailande notamment. « J’ai pris le pli de payer pour des garçons » écrivait-il alors, provoquant indignation d’une partie de la classe politique comme Manuel Valls, Marine Le Pen, ou encore Christine Boutin, qui déclara : « Je suis stupéfaite de voir que Frédéric Mitterrand en 2005 revendiquait du désir pour de petits garçons. ».
Si l’ancien ministre de la Culture, protégé par Nicolas Sarkozy à l’époque, n a jamais caché son homosexualité ni sa participation au « tourisme sexuel », il s’est en revanche toujours défendu d’avoir eu des relations avec des mineurs, même si il écrivait également : « La profusion de garçons très attrayants, et immédiatement disponibles, me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de refréner ou d’occulter. L’argent et le sexe je suis au coeur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas (…) La morale occidentale, la culpabilité de toujours, la honte que je traîne volent en éclat ; et que le monde aille à sa perte, comme dirait l’autre (…).».
Difficile de connaitre l’âge réel des personnages mis en scène, décrit comme étant des « étudiants » par M. Mitterrand, dans des situations où l’on peut néanmoins douter que les intéressés, se prostituant, fassent état de leur état civil aux Occidentaux intéressés par ces prestations sexuelles.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.