Statue de Jean-Paul 2 à Ploërmel.

« Ont-ils oublié la chouannerie ? »

15/05/2015 – 07H00 Ploërmel (Breizh-info.com) – Alors que Paul Anselin , ancien maire de Ploërmel, a pris la tête de la contestation contre la décision du tribunal administratif de Rennes – qui vise à faire enlever la statue du Pape Jean-Paul II – tout du moins la croix – de la voie publique, certaines voix s’élèvent, jusqu’en Hongrie et en Pologne, afin de rappeler que cette statue n’est pas qu’un symbole religieux, mais aussi un symbole historique et politique fort de l’Europe.

« C’est scandaleux que cette affaire puisse arriver au XXIe siècle, comme s’il y avait un problème avec les racines chrétiennes de l’Europe », a déclaré M. Michl, maire d’une bourgade hongroise du sud de Budapest, qui a écrit au nouveau maire de Ploërmel en signe de soutien et qui se propose même d’accueillir la statue dans sa ville.
« Le vent du fanatisme républicain et jacobin reprend de la vigueur depuis plusieurs mois » constate Didier, un fidèle catholique Breton croisé mercredi à Ploërmel. « Cette fois ci, c’est à nouveau la justice française qui vient dire aux Bretons ce qu’ils doivent faire. Ont-ils oublié la chouannerie ? Si la France a oublié voire nié ses racines chrétiennes pour plaire au monde entier qu’elle accueille chez elle, les Bretons n’ont pas tiré un trait sur leur histoire ni sur leurs racines et leur foi chrétienne. » explique-t-il, particulièrement remonté.

Paul Anselin rappelait quant à lui , dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé , que Jean-Paul II était aussi un symbole politique, celui d’un homme qui a contribué à faire tomber le communisme, responsable de dizaines de millions de morts en Europe – un fait que certains nostalgiques de l’Union Soviétique encore influents en France n’ont sans doute pas digéré.

L’ancien maire de Ploërmel est toutefois optimiste pour l’avenir de la statue – symbole également de l’amitié et des liens historiques entre la France et la Russie puisqu’elle a été offerte par le sculpteur Zourab Tsereteli, proche de Vladimir Poutine : la possibilité s’ouvre en effet de « privatiser » la place accueillant la statue et de la faire racheter par les milliers de personnes ayant notamment signé la pétition pour obtenir gain de cause, au nez et à la barbe de la justice française.
« Justice des Bleus contre les Blancs » comme la surnomme Didier, en référence à l’époque où les soldats de la  République massacraient à tour de bras dans les campagnes bretonnes et vendéennes, événements  que l’historien Reynald Secher n’a pas hésité à qualifier de génocide.

Ce samedi, les drapeaux bretons tout comme ceux du Vatican devraient flotter en masse sur la place Jean-Paul II de Ploërmel…

Crédit photo : DR
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