13/05/2015 – 08H00 Quimper (Breizh-info.com) – Jean-Jacques Urvoas, député de Quimper (PS), et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, se trouve en première ligne en ce moment grâce à la loi sur le renseignement dont il est le rapporteur. Ce qui lui vaut une page portrait dans Libération (5 mai 2015).
« A Quimper, où Urvoas vit, ses équipes saluent sa « probité», et sa « pratique moderne de la politique ». Jean-Jacques Urvoas est contre le cumul des mandats. Il n a jamais joué le people en ramenant sa famille à des sauteries politiques. « Il est un peu hors sol, estime Ludovic Jolivet, le maire UMP de Quimper. Pour lui, un député n’est pas là pour distributer les coupes dans les courses cyclistes. ». Depuis ses 18 ans, Urvoas a adhéré trois fois au PS, qu’il a donc quitté deux fois, « Je m’emmerdais » (…). En 1989, il revient une bonne fois pour toute au PS quand il est embauché comme directeur de cabinet de l’ancien maire socialiste de Quimper, Bernard Poignant. Son métier pendant dix ans ».
« On ne lui a connu que deux talons d’Achille. La chute de DSK, bien sûr et l’échec du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, lors de la réforme territoriale, ensuite. « Pour la première fois, je l’ai vu ne pas trouver les arguments. Il était désespéré », témoigne Dominique Raimbourg (PS), député de Nantes Rezé. ».
A cette occasion, il essuya deux sévères défaites. Non seulement il ne parvint pas à obtenir la réunification, mais encore il échoua à obtenir l’assouplissement du droit de veto, c’est-à-dire la possibilité offerte à un département de changer de région. Or, au Palais-Bourbon, Urvoas est un poids lourd puisque président de la commission des lois… en réalité, le poids lourd serait-il un poids plume ?
En attendant, avec la loi sur le renseignement, il semble avoir changé son fusil d’épaule. Hier, grand ami des « associations de défense des libertés publiques » – au point de verser 15 000 € de sa réserve parlementaire à l’Observatoire international des prisons – aujourd’hui capable de bloquer un amendement présenté par Christiane Taubira, ministre de la Justice, visant à empêcher que les services de renseignement pénitentiaire ne se transforment en bureau d’espionnage dans les cellules. L’amendement Taubira a été sèchement retoqué par une coalition de députés UMP et PS, conduite par Jean-Jacques Urvoas.
« Urvoas, se déchaîne un conseiller de la ministre, on l’a connu fricotant sans cesse avec l’Observatoire des prisons et le Syndicat de la magistrature, avec des positions quasi gauchistes ! Il a retourné sa veste …Il est le toutou de Valls » (Le Canard enchaîné, 22 avril 2015).
« J’ai le sentiment d’être cohérent, répond Urvoas. On plaque sur moi le prisme de Manuel Valls parce que c’est un copain. Je ne suis pas un affidé de Valls, je suis loyal. » (Libération, 5 mai 2015).
Etre « copain » de Valls c’est bien, réussir la réunification de la Bretagne cela aurait été encore mieux. Sinon le « copain » Valls ne sert à rien !
Bernard Morvan.
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