09/05/2015 – 12H00 Quimper (Breizh-info.com) – Innover toujours, tout en respectant les valeurs de son héritage, c’est le pari du Festival de Cornouaille. Entre surprises et nouveautés, « Le Cornouaille », l’un des événements rois de l’été breton, ne peut décemment se passer d’une Reine ! Elles seront 17, cette année, à briguer le trône, et à vouloir succéder à Solenn Alain, élue l’an dernier. Retour sur une grande histoire !
C’était au siècle dernier. En 1923. Et chaque année depuis, le Festival de Cornouaille n’a jamais cessé d’élire sa Reine. A l’époque, l’idée était de réunir toutes les demoiselles faites Reines dans leurs communes respectives du pays de Cornouaille, et de n’en retenir qu’une. Le concours, il faut le reconnaître, n’est alors que de beauté, mais quand bien même… L’histoire est en marche, et elle retiendra que la première Reine du « Cornouaille », alors baptisé, d’ailleurs, « Fête des Reines de Cornouaille », s’appelle Marie Guirriec. L’histoire est en marche, oui, mais son élan se brise dans les fracas de la guerre. La parenthèse ouverte par le conflit mondial durera 10 ans.
1948 : renaissance du mythe ! Le festival revient égayer tout un territoire, et ses prétendantes aussi. Le concours a évolué. De nouveaux critères d’élection ont vu le jour. L’heureuse élue doit savoir parler breton et sera choisie par un véritable jury composé pour l’occasion. La Reine aura aussi désormais ses demoiselles d’honneur.
Une histoire de culture et de palais breton
En 1982, nouveau virage ! L’appellation « Fête des Reines de Cornouaille » est abandonnée, au profit de Festival de Cornouaille. Sa représentante est alors élue à la suite d’un entretien collectif, et doit faire preuve de sa connaissance de la culture bretonne. La beauté, d’accord, mais certainement pas sans un minimum de savoir-vivre, nom d’un petit beurre qui, lui, est bien breton !
Le milieu des années 90 abandonne l’obligation du parler breton, selon l’idée, peut-être, que la culture ne se reconnaît pas qu’au palais (breton)… Mais les Reines potentielles doivent candidater avec un dossier d’une vingtaine de pages traitant d’aspects culturels de la Bretagne, et sont jugées sur l’élégance du port d’un costume authentique. Elles sont généralement entre 15 et 20 candidates, âgées de 18 à 25 ans, et sont issues de cercles de danseurs du pays de Cornouaille.
Dansez, maintenant !
« Le Cornouaille » s’apprête donc à souffler ses 92 bougies, du 21 au 26 juillet. Evidemment, il élira sa nouvelle Reine qui, durant un an, le représentera dans diverses manifestations (cérémonie de vœux, inauguration…). Etre élue Reine de Cornouaille, c’est être placée au centre de toutes les attentions et jouir d’une aura reconnue dans toute la Bretagne. La jeune femme à qui revient le titre est à la fois représentative de sa culture et fait preuve d’une grande implication en la matière. L’année qui suit son élection, elle intervient au « Cornouaille », dans le cadre d’ateliers d’initiation à la danse ou à la musique bretonnes, par exemple. Cette année, elles sont 17 en lice, à pouvoir espérer succéder à Solenn Alain. Elles auront pour devoir d’honorer une autre des traditions du festival : le dimanche, elles s’élanceront dans une danse « glazik », en couple donc, accompagnées de leur cavalier. Le jury, ensuite, élira celle qui, selon lui, sera la plus représentative de son pays, de sa culture, de sa région. Et le festival roi de Bretagne aura, alors, une nouvelle Reine.
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