Belle-île en père (bande dessinée)

Après avoir remporté une émission de téléréalité, Rozenn, sous son nom de scène Vanessa Blue, est devenue la vedette d’Au premier regard, série télévisée qui pulvérise les records d’audience. Ne supportant plus la notoriété et une vie faite de paillettes, elle annonce, à la fin du tournage d’un épisode, sa décision de mettre fin à sa carrière. Le metteur en scène est furieux. Mais elle ne change pas d’avis. Son compagnon Aymeric, écrivain coqueluche du quartier latin, lui propose alors une pièce de théâtre pour bobos.

Désireuse de faire le point sur sa vie et sa carrière, la jeune femme s’en va ainsi seule en Bretagne, à Belle-Île. Un lieu sauvage et isolé propice aux remises en question. Mais le choix de cette île n’est pas dû au hasard… Il s’agit de l’île de ses ancêtres. Elle part en vérité sur les traces d’un père qu’elle a peu connu et qui s’est suicidé. Elle va découvrir de secrètes histoires de famille. Sur Belle-Île, dès son arrivée, une femme lui offre mystérieusement de lui rendre ses dessins d’enfance à condition qu’elle s’en aille. Mais Vanessa reste bien décidée à découvrir le passé de son père…

Après Ouessantines, le duo Patrick Weber (au scénario) et Nicoby (au dessin) réalise une nouvelle bande dessinée sur une île bretonne.

belle ile en père

Ils se sont inspirés de la vie de Sarah Bernhardt qui venait chaque été à Belle-Île. En août 1893, Sarah Bernhardt découvrit la Pointe des Poulains, à Sauzon. Elle acquit le fortin désaffecté en 1894. Autour du fortin, elle fit bâtir plusieurs villas (villa Lysiane, villa des Cinq Parties du Monde) et aménagea des jardins. Durant près de trente ans, elle séjourna régulièrement dans ce fort avec ses nombreux amis. Elle exprimait ainsi son bonheur d’y séjourner : « la première fois que je vis Belle-Ile, je la vis comme un havre, un paradis, un refuge… J’y découvris, à l’extrémité la plus venteuse, un fort, un endroit spécialement inaccessible, spécialement inhabitable, spécialement inconfortable – et qui, par conséquent, m’enchanta. Je me précipitai aussitôt pour l’acheter et j’y parvins. J’ajoute que, malgré toutes ces épithètes, le fort de Belle-Ile fut un des endroits les plus exquis de mon existence – et un des plus confortables, moralement parlant… ».

Le scénariste Patrick Weber décrit le destin parallèle de deux femmes qui, à des époques bien différentes, fuient la célébrité pour se ressourcer dans une quête identitaire. Son scenario, au rythme plutôt lent, se focalise sur les relations entre les personnages. La lecture est divertissante.

Le dessinateur rennais Nicolas Bidet, alias Nicoby, fait ressortir le caractère paisible de Belle-Île. On regrette qu’il n’exploite pas davantage les magnifiques paysages de cette île bretonne. Mais son trait épuré convient bien au scénario.

Kristol Séhec.

Belle-île en père, 144 pages, 18,50 euros, Editions Vents d’Ouest.

Photo : DR
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