Les deux prévenus comparaissent pour un vol commis le 12 avril 2015 à Nantes. L’un des deux, D. est dans le box entre deux gendarmes. Il est aussi en récidive, ayant été condamné à du sursis en août 2012 par le tribunal pour enfants de Nantes pour des faits similaires. Il se tasse dans son box, d’autant plus qu’il comparaît aussi pour port d’arme, ayant sur lui un spray lacrymogène qui lui a été confisqué. Son complice K. plus jeune et comparaissant libre, est encore plus contrit. Il apparaît évident qu’il s’est laissé entraîner et tente maintenant de s’en sortir avec le moins de casse possible.
Leur attitude diffère nettement de la plupart des clients du tribunal, et notamment des habitués, volontiers bravaches ou très décontractés, qu’ils comparaissent libres ou non. Le tribunal se montre compréhensif. K. écope de trois mois avec sursis mise à l’épreuve et dispense de l’inscription au bulletin 2 du casier judiciaire… ce qui lui évite de voir son avenir professionnel pénalisé si d’éventuels employeurs demandent un extrait de son casier. Commentaire du juge au condamné qui s’apprête à partir, heureux, et jurant que l’on ne l’y reprendra plus : « vous avez intérêt à ne pas revenir devant un tribunal« . Quant à son complice il se voit condamné à 6 mois ferme avec maintien en détention, plus la révocation de 2 mois et de 20 jours sur sa condamnation antérieure à du sursis, soit 8 mois et 20 jours. Sa bombe est confisquée et il repart entre deux gendarmes, direction la prison.
Photo : Jean-Pierre Dalbera/Flickr (cc)
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