En 1975 la Loire-Atlantique comptait alors 934 066 habitants et – officiellement – 10 250 immigrés. Parmi eux il y avait 2973 algériens, 1762 marocains, 1341 tunisiens et 728 turcs; les autres venant de divers pays européens. Ces chiffres tirés des statistiques du ministère de l’Intérieur figurent en annexe d’un rapport établi à la fin des années 1980 afin d’attribuer un lieu de culte islamique permanent à Nantes. A l’époque, un petit groupe d’ouvriers tunisiens disposait d’une salle à l’entrée de l’église polyvalente Saint-Michel de la Croix Bonneau; elle était utilisée le samedi soir, les soirs de fête, le vendredi midi et tous les soirs de Ramadan. Le groupe disposait d’un étudiant tunisien, membre de l’Association des Etudiants Islamiques, en guise d’imam. Au début des années 1980 la chapelle Saint-Christophe de Malakoff, construite dans les années 1950 a été attribuée par le diocèse de Nantes pour servir de mosquée ; elle a été détruite en 2014.
Trente-six ans plus tard, La Loire-Atlantique compte dix mosquées dont la moitié à Nantes. Il y a aussi 48 063 immigrés, dont 14 366 (30%) sont européens, 12 737 (26.5%) sont maghrébins, 9 844 (20.5%) africains, 2737 (5.7%) turcs et 8380 (17.5%) viennent d’autres pays. Alors que le nombre d’immigrés a été multiplié par 3.7, celui des Algériens double à peine (+94%) celui des Marocains augmente de 58.5% et celui des Tunisiens de 68.1%. Les Africains font leur apparition tandis que le nombre d’immigrés en provenance d’Europe est multiplié par 3.1 et de Turquie par 2.76.
Au total, alors que les immigrés représentaient 1,10% de la population de la Loire-Atlantique en 1975, ils constituent aujourd’hui 3.71% de la population du département. Ces chiffres ne prennent bien entendu pas en compte les seconde et troisième générations nées en France. Dans certaines villes, la part d’immigrés dans la population est plus importante que la moyenne départementale, pour des raisons de taille ou d’histoire, les immigrés étant, en Bretagne comme dans le reste de la France, plus nombreux dans les grands centres urbains, les banlieues et les centres industriels anciens ou actuels. Ainsi, les immigrés représentent 8 % des Nantais, 5.6% des Nazairiens, 6% de la population de Châteaubriant, 4.30% des Rezéens et 7.37% des habitants de Saint-Herblain.
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3 réponses à “Loire-Atlantique. De 1975 à 2011 le nombre d’immigrés a été multiplié par 4”
bizarre la photo d’illustration qui n’a rien à voir avec l’immigration légale. Tous les immigrés n’arrivent pas en boat-people…
ils viennent de france!
@skinnmacdana mais comme par magie le nb d’immigrés ne bouge jamais http://t.co/MvSONRwCFY