20/04/2015 – 08H00 Saint-Nazaire (Breizh-info.com) – Joey Starr sera l’invité du festival « les Escales » , le vendredi 7 août prochain, à Saint-Nazaire. Un festival fier d’afficher sa « musique métissée, ouverte sur le monde » et qui accueillera cette année une quinzaine de groupe en provenance du Chili. Pas énormément de rapport donc avec le projet Caribbean dandee qui regroupe l’ex-rappeur de NTM avec Nathy Boss ainsi que DJ Pone de Birdy nam nam et Cut Killer .
« Les Escales sont Charlie » proclame le site Internet du festival, qui en revanche ne dit pas un mot sur le passé judiciaire de Didier Morville, alias Joey Starr, dont les multiples condamnations s’étalent tout au long du parcours de l’artiste, ancien vrai rebelle à l’époque de l’album culte « Paris sous les bombes », rallié désormais au monde du show-biz et de l’argent.
14 condamnations au casier judiciaire
Pourtant, l’homme qui fait fantasmer tous les bobos du cinéma parisien – sa filmographie se résumant pourtant à une série de navets – possède déjà 14 condamnations à son casier judiciaire , et pas des moindres (liste non exhaustive) :
– Le 24 février 1999, Morville est condamné à 2 mois de prison ferme pour l’agression d’une hôtesse de l’air, à Montpellier. L’incident se déroule en 1998 et vaut à la victime douze jours d’incapacité de travail pour un traumatisme crâno-facial et une fracture nasale.
– Le 16 juin 1999, il est condamné à 6 mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires sur son ex-compagne, à Bobigny.
– En février 2001, il est arrêté dans le cadre d’une affaire de trafic de cocaïne: lors de l’intervention, les policiers découvrent à son domicile de la cocaïne, du haschisch et un pistolet automatique. Le lendemain, JoeyStarr est condamné à un mois de prison ferme et est immédiatement incarcéré.
– En 2002, il frappe violemment un singe devant des caméras, ce qui lui vaut une condamnation pour mauvais traitement.
– En 2003, il est condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir frappé et craché sur des gendarmes mobiles.
– En février 2009, il est condamné à 3 mois de prison ferme et 2 000 euros d’amende pour violences conjugales.
– En 2009, il est condamné à 2 ans de prison dont 6 mois ferme pour « violences volontaires avec menace d’une arme et destruction de bien privé » pour s’en être pris pris à un groupe de quatre à cinq personnes au petit matin, à proximité d’une boîte de nuit du quartier de la Bastille, frappant leur voiture à coups de hachoir avant de prendre la fuite.
– En avril 2013, il est arrêté dans le quartier du Carré de Liège, en Belgique, pour rébellion envers des policiers.
Un beau palmarès qui fera dire à de mauvais esprits qu’une certaine musique n’adoucit pas les moeurs… Mais apparemment celui-ci n’a pas rebuté les organisateurs du festival ainsi que leurs partenaires, parmi lesquels la ville de Nantes, la région Pays de la Loire, Ouest France, la ville de Saint-Nazaire, le Conseil Général de Loire-Atlantique, Orange, la Sacem, Libération ou encore la radio Hit West.
156 600€ de salaires administratifs pour deux jours de festival.
Il est vrai que le festival « Les Escales » – qui se déroule sur deux jours (7 et 8 août) – bénéficie d’attentions toutes particulières des collectivités locales – la ville de Saint-Nazaire lui ayant par exemple attribué 300 000 € en subvention en 2015. « Nous avons voté ce budget,nous ne savions pas qui serait l’invité. » déclare Jean-Claude Blanchard, élu municipal FN de Saint-Nazaire, ce qui relance à nouveau le débat sur l’attribution des subventions publiques et sur l’opacité qui règne au sein des grands organismes bénéficiaires.
Le festival propose de surcroit, outre les subventions perçues, le mécénat culturel : un dispositif législatif qui permet à une entreprise privée de s’associer à un évènement culturel de son choix. et qui permet de bénéficier d’avantages fiscaux.
Le budget 2014 est révélateur de ces festivals qui ne pourraient pas vivre sans la contribution publique et qui pourtant, décident sans consultation d’inviter des repris de justice comme Joey Starr à se produire : du côté des recettes, sur les 1 504 700 € perçus en 2014, 546 300 € émanaient de la ville de Saint-Nazaire (plus d’un tiers des recettes, 70 000 € du Conseil Général de Loire Atlantique. Les recettes propres (billetterie, bar, boutique, stands) s’élevaient quant à elle à 625 000€. Impossible donc de fonctionner dans le format choisi uniquement sur des recettes propres : le principe associatif consistant à « faire et financer tout par soi même et par ses adhérents » est donc totalement mis de côté, bien que de nombreux bénévoles soient appelés à se mobiliser chaque année.
Il est vrai que les 156 600 € de salaires administratifs, additionnés à 103 500€ de charges sociales et 108 900€ de frais de fonctionnement (?) ne sont pas là pour alléger l’addition d’un festival qui dure uniquement deux journées dans l’année tout comme les 25 700€ de cachet empochés par le directeur artistique de l’événement.
Le vendredi 7 août, à Saint-Nazaire, le héros d’un soir d’un festival subventionné par le contribuable sera donc un repris de justice , plusieurs fois condamné à de la prison pour des motifs que les amis féministes du maire PS de Saint-Nazaire David Samzun, les défenseurs du « vivre-ensemble » qu’il promeut dans sa cité, les policiers, les gendarmes et les défenseurs de la cause animale apprécieront…
Joey Starr sera également en juillet à Carhaix, aux Vieilles Charrues .
Photo : DR
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5 réponses à “Saint-Nazaire. Joey Starr, un repris de justice au festival subventionné « les Escales ».”
vous avez oublié un détail , ce monsieur dîne et s’enivre en bonne compagnie à la table de Hollande , ceci explique sans doute cela ! affligeant !
A propos de « table » d’où tenez-vous vos infos?
> C’est connu.
J. Starr ne s’en cache pas, et l’information a été relayée par de nombreux médias, radios et télés…
♫♀
En effet , j’ai vérifié ; on a cette info sur de nombreux médias! Merci quand même pour la réponse.
Mais de rien…
C’est un plaisir…