Au coeur du petit hameau – trois rues, dont une au nord de la voie ferrée près de la porte de l’Estuaire – devant la Loire on trouve la Marmite. Très reconnaissable grâce à ses casseroles et marmites plaquées sur la façade, le café-restaurant qui l’est depuis des lustres a été repris voilà un an par des anciens de l’Industrie, une brasserie fort sympathique des environs de Notre-Dame de Bon Port dont nous avons déjà parlé.
La Marmite, c’est d’abord un routier, avec ses attributs. Parkings devant et derrière où l’on peut garer 15-20 camions, douche (2.50€), quelques chambres à prix modique (35 € la nuit), petit-déjeuner (3 à 5 €) et horaires qui vont avec, c’est à dire restaurant ouvert le midi et le soir du lundi au jeudi, le vendredi midi seulement.
L’hôtel a été nettement rafraîchi, et les tons grecs – bleu azur et blanc dominent dans la cage d’escalier qui semble être du XVIIIe ou du début du XIXe. Sur l’extension ornée de briques du début du XXe, l’enseigne peinte est d’époque. Signe que dans ces murs se sont succédées des générations de restaurateurs. Et cela devrait continuer : après le déménagement du MIN prévu en 2016, et près duquel on trouve actuellement trois routiers à la queue leu-leu, la Marmite sera logiquement l’un des derniers routiers de Nantes.
C’est aussi un restaurant avec un menu ouvrier à 12 euros qui vaut le détour. Les plats sont frais et maisons, il y a deux entrées, deux plats et quatre desserts au choix. Le quart de rouge, rosé ou blanc est à un prix imbattable : 1€. Le café est à 1€ avec le repas, 1.30 sans. Difficile aussi de faire moins cher. Ce lundi, i y avait ainsi du Tatin de Brie – un feuilleté, posé sur un morceau de brie et une demi-pomme de terre en robe de chambre.
De l’emincé de veau aux poivrons, avec des pâtes et de la salade pour accompagner. En dessert enfin, une panna cotta au chocolat. Tout est simple à réaliser, copieux et de bon goût. Encore une adresse à retenir pour profiter d’un repas en bordure de Loire ou si on a à faire dans les banlieues toujours très marquées par l’industrie de l’ouest de la capitale bretonne.
Photo : DR
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