Les GAB accompagnent :
- les porteurs de projets qui souhaitent s’installer
- les agriculteurs bio dans leurs pratiques (accompagnement technique, commercialisation, transformation, formation,…)
- les agriculteurs conventionnels dans l’évolution de leurs pratiques (démonstration, visite d’information, diagnostic de changement de système, accompagnement à la conversion…).
- Les collectivités qui souhaitent développer l’agriculture bio sur leur territoire (installation d’agriculteurs bio, introduction de produits bio en restauration collective, protection de la ressource en eau par l’AB etc…).
De son côté, la FRAB a pour objectifs de :
- Promouvoir et assurer le développement de l’agriculture biologique en Bretagne
- Mise en place de filières de commercialisation maîtrisées par les producteurs
- Mettre en œuvre les actions de recherche qui répondent aux besoins des agriculteurs bio
- Echanger, former, débattre sur les techniques,
- Représenter les producteurs bio auprès des pouvoirs publics.
Le réseau GAB-FRAB fédère aujourd’hui 50 à 60% des agriculteurs bio (en fonction des départements). Il promeut le développement d’une agriculture biologique cohérente et exigeante (au niveau social, sociétal, avec une forte cohérence territoriale). La FRAB adhére à la FNAB, Fédération nationale d’agriculture biologique : http://www.fnab.org
Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que d’un côté, le gouvernement ait engagé de grandes mesures en faveur de l’agriculture intensive (cf : après l’incendie de la sous préfecture de Morlaix), et que l’agriculture durable et biologique soit mise à l’écart, en quelque sorte ?
Antoine Besnard : D’abord, de notre point de vue, l’agriculture durable et biologique ne sont pas à mettre au même niveau, puisque l’agriculture durable n’a pas de cahier des charges ni d’exigence de résultat, contrairement à l’agriculture biologique.
Ensuite, le lobby agricole breton est puissant avec un chantage à l’emploi intolérable : pourtant entre 2000 et 2010, l’agriculture bretonne a perdu le tiers des exploitations et le quart de l’emploi agricole permanent (chiffres du recensment agricole))
Breizh-info.com : Pourquoi l’agriculture biologique a-t-elle besoin d’aides de l’Etat ? N y a t-il pas tout à gagner en étant complètement autonome ? Comment cela pourrait-il se mettre en place ?
Antoine Besnard : Le système des aides doit être remis à plat : pourquoi certains agriculteurs qui font de l’agriculture chimique néfaste pour l’environnement toucheraient des aides alors que les bio qui ont des pratiques vertueuses n’en toucheraient pas ?
Les aides permettent également de passer des caps notamment quand il y a des pics de conversion et que le marché de la conso ne suit pas le même rythme. Sans les aides agricoles et en appliquant le principe du polleur-payeur, les produits bio seraient peut être moins chers que les produits conventionnels chimiques …
Breizh-info.com : Comment se porte l’agriculture biologique en Bretagne ? Quels sont les principaux réseaux ?
Antoine Besnard : La Bretagne est une région moteur de la bio en France : 1re région productrice de légumes et d’oeufs bio, 2e région productrice de lait bio.
Le nombre de fermes bio est en croissance continue depuis 2005, une installation sur 5 se fait en bio, mais on observe un tassement des conversions depuis 2 ans : vous trouverez toutes les informations ici .
Photo : DR
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