07/04/2015 – 07H30 Saint-Nazaire (Breizh-info.com) – Depuis les cantonales de 2011 le Front national ne cesse de progresser à Saint Nazaire. L’entrée en mars 2013 de trois élus frontistes au conseil municipal en avait été le fait marquant. De quoi agacer sérieusement David Samzun, le (très) irascible nouveau maire de la ville.
Le fait que le mois dernier le parti de Marine Le Pen ait recueilli plus de 20% des suffrages sur la commune et mis en ballotage Philippe Grosvalet, président sortant (PS) du conseil général n’a pas arrangé le moral de la gauche locale. Cela constituait en effet une nouveauté dans la cité navale où depuis plus d’un demi-siècle la municipalité socialo communiste ne connaissait pas de véritable opposition – une sorte de pacte respecté par le RPR/UDF puis l’UMP /UDI faisant qu’on ne touchait pas à la « forteresse ouvrière ».
Résultat des courses, le PS et l’extrême gauche nazairienne ne jouissent plus d’un monopole dans leur pré carré politique et syndical, ce qui, selon un observateur local, « a tendance a développer chez eux une certaine agressivité ».
Ces dernières semaines, lors des élections départementales, David Samzun et Philippe Grosvalet ont ainsi multiplié menaces et attaques verbales contre le FN et ses élus, pendant que les relais associatifs et culturels de l’extrême gauche agitaient – sans grand écho – la menace « fasciste » et « raciste ».
Dans ce contexte, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), une ligue de vertu qui travaille en étroite collaboration avec la mairie et le rectorat, a été chargé d’organiser les « semaines d’éducation contre le racisme » dans tous les collèges nazairiens. Point d’orgue de ces manifestations, une conférence du sociologue Raphael Logier était organisée le 2 avril pour démontrer que l’islamisation de la France était « un mythe fabriqué de toute pièce et bien éloigné de la réalité ».
A l’annonce de cette conférence Philippe Bescond Garrec, candidat sur la liste municipale FN en 2014 et animateur local de « Résistance républicaine », publiait le 30 mars sur le blog de cette association un article dans lequel il se demandait si toutes les manifestations publiques témoignant de la progression de l’islam n’étaient pas le fruit d’une hallucination. Il concluait « Nous sommes sommés de nous soumettre aux thèses fumeuses de ces traîtres à la République laïque. En cas de résistance l’exil forcé au large de Piriac nous guette ! J’en tremble d’effroi ! ».
Il n’en fallait pas plus pour que le MRAP local porte plainte pour « incitation à la discrimination et à la haine raciale » contre l’auteur de l’article et Christine Tasin, la présidente de « Résistance républicaine ». La vitesse avec laquelle cette plainte a été instruite et traitée par le parquet de Saint Nazaire – Bescond Garrec était convoqué par la police dès le 1er avril – porte, selon Christine Tasin, « la marque d’un bras particulièrement long ». Celle-ci poursuit : « je n’ose imaginer que les bons militant du MRAP auraient prévenu le maire de l’offense faite à leur invité (…) impensable avec des gens attachés à la liberté d’expression ».
Il est vrai qu’on disait de feu Mouloud Aounit, militant communiste et ancien président du MRAP que, comme Lucky Luke, il dégainait plus vite que son ombre, sa seule réplique étant « je porte plainte, je vous fais un procès ».
Le MRAP a semble-t-il des relations car simultanément on apprenait la venue à Saint Nazaire de Christiane Taubira ce mercredi pour visiter, en compagnie du maire David Samzun, le collège Jean Moulin et « parler racisme dans les écoles ». Une priorité évidente pour la garde des Sceaux. Plus, manifestement, que la bonne administration de la Justice où la répression de la délinquance.
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Une réponse à “Saint-Nazaire. Pour le MRAP la justice est (très) rapide”
vivement qu’il n’y ai plus de pognon pour subventionner cesparasites