27/03/2015 – 08H00 France (Breizh-info.com) – Le réalisateur israélien Eran Riklis nous avait déjà montré le drame vécu par les Palestiniens avec ses films » La fiancée syrienne » ( 2004 ) et » les citronniers » (2008 ). Avec » Mon fils » actuellement à l’écran, il récidive.
Le scénario est inspiré par deux livres de Sayed Kashua, » les Arabes dansent aussi » et » la deuxième personne « . Il raconte le passage à l’âge adulte d’ Eyad, remarquablement interprété par Tawfeek Barhom. Ce jeune surdoué, palestinien de citoyenneté israélienne, réussit à intégrer un pensionnat où il est le seul élève arabe.
Issu d’une famille nationaliste, dont le père a fait deux ans et demi de prison dans sa jeunesse pour avoir participé à un attentat, il se retrouve dans un milieu hostile. Moqué pour son accent, ses vêtements, il est très isolé et peine à trouver un équilibre entre sa tradition d’origine et celle de cette jeunesse juive très occidentalisée.
Une relation amoureuse, qui n’aboutira pas, avec Naomi ( Danielle Kitzis ), malgré l’opposition des parents et l’amitié avec un jeune juif, Yonatan ( Michaël Moshonov ), atteint d’une grave maladie dégénérative vont le déraciner jusqu’à décider de changer d’identité. Cela se fera avec la complicité de la mère de Yonatan, la belle Yaël Abecassis.
Ce douloureux itinéraire montre l’impossibilité pour deux peuples de culture et d’histoire différentes de vivre harmonieusement dans un seul pays. Une leçon à méditer pour les peuples européens.
Louis Cruau.