Dans leur profession de foi, de près de quatre pages, pas un mot sur ce qui est pourtant le plus gros projet d’aménagement dans le secteur, et qui risque en plus d’accroître le risque d’inondations à Blain, le chef-lieu de canton.
Nous avons contacté les candidats pour savoir quelle est leur position sur le sujet de l’aéroport. Claire Tramier paraît d’abord très embarrassée, filant la métaphore écolo : »l’aéroport ne doit pas être l’abre qui cache la forêt« . Puis elle refuse carrément de répondre : « on a une position (…) je refuse de répondre à cette question« . Finalement, elle n’y tient plus : « je suis une élue verte, évidemment je suis contre l’aéroport. Et nous sommes tout à fait en phase avec Marcel Verger sur cette question« .
Le maire de Bouvron, Marcel Verger, a quant à lui rappelé à plusieurs reprises ces dernières années qu’il doutait de la pertinence du projet. Nous avons aussi demandé à Mme Tramier pourquoi ne pas en avoir parlé dans la profession de foi : « c’est volontaire, nous nous sommes concentrés sur les compétences des départements« . Marcel Verger quant à lui n’était pas disponible, mais la réponse de l’un de ses proches mérite d’être citée : « l’aéroport n’est pas sur le canton, donc on n’en parle pas« .
Le projet est juste à quelques kilomètres, mais le duo PS-Verts a décidé de faire partager sa vision ultra-locale. Dernière question : pourquoi les Verts partent-ils avec le PS, malgré l’aéroport. Claire Tramier répond : « car l’enjeu n’est pas l’aéroport, mais le basculement du département. La Loire-Atlantique ne sera plus tout à fait la même avec la droite« . Ah bon, elle sera en Bretagne ? On aura compris : pour le sauvetage des sièges moelleux de la gauche et des Verts, peu importent les différends sur l’aéroport et le nucléaire.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
Une réponse à “Canton de Blain : le duo PS-Verts contre l’aéroport mais refuse de faire campagne dessus”
Il faudrait un jour sortir de la logique des partis pour se consacrer à ce qui s’appelle le Bien Commun et faire cesser cette comédie, pour ne pas dire guignol, démocratique.