12/02/2015 – 09H00 Bretagne (Breizh-info.com) – L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (Ondrp) vient de publier les chiffres 2014 enregistrés par les services de gendarmerie et de police concernant les vols dans les exploitations agricoles. Par « vols simples en exploitations agricoles », l’observatoire prend en compte :
– les vols sans effraction de matériel agricole (hors véhicules), au champ, dans la cour de ferme ou dans un bâtiment ouvert ;
– les vols de biens autres que le matériel (récoltes, bétail…) au champ, dans la cour de ferme ou dans un bâtiment ouvert.
Sont ainsi exclus de cette classification :
– les vols de tracteurs et de carburant, où qu’ils se trouvent
– les cambriolages dans les habitations ou bâtiments professionnels fermés faisant partie de l’exploitation.
En France, le chiffre est en augmentation de 3,4% par rapport à 2013, avec 10970 infractions enregistrées.
Dans le Finistère, 131 vols ont été enregistrés en 2014, une baisse de 7,1% par rapport à 2013. Cela signifie néanmoins qu’une exploitation sur 12 a été visitée en 2014.
Dans les Côtes d’Armor, 129 vols ont été enregistrés, soit une légère baisse de 0,8% par rapport à 2013. 1 exploitation sur 59 a été visitée en 2014.
En Ille-et-Vilaine, 114 vols ont été enregistrés, soit une légère baisse de 2,6% par rapport à 2013. 1 exploitation sur 74 a été visitée en 2014.
En Loire-Atlantique, 204 vols ont été enregistrés. Si une forte baisse de 16,4% par rapport à 2013, 1 exploitation sur 28 a été visitée en 2014 et la L.A. fait néanmoins partie des 7 départements français les plus touchés.
Enfin, dans le Morbihan, ce sont 127 cas qui ont été recensés, soit une augmentation de 15,5% entre 2013 et 2014. 1 exploitation sur 52 a ainsi été touchée dans le seul département breton qui voit cette délinquance spécifique augmenter.
Le Colonel Fabrice Bouillié, du groupement de gendarmerie d’Ille-et-Vilaine, indiquait récemment au magazine Paysan Breton qu’il existe trois types d’auteurs potentiels dans les campagnes. « Les cambrioleurs locaux qui veulent arrondir leurs fins de mois, la délinquance itinérante qui repèrent les lieux avant, souvent en prétextant avoir quelque chose à vendre. En dernier, nous avons la criminalité organisée, souvent mafieuse, en provenance des pays étrangers. Ces derniers font transiter le matériel volé par la Belgique en direction des pays de l’Est. »
Pour prévenir de cette délinquance, outre la solidarité et la vigilance mutuelle entre exploitants, des conventions se mettent petit à petit en place entre les autorités et les agriculteurs, comme c’est déjà le cas avec les bijoutiers ou les buralistes.
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