11/02/2015 – 09H00 St-Nazaire (Breizh-info.com) – Les chantiers navals de St-Nazaire emploient actuellement 6 000 salariés (sous-traitants compris) avec, selon le journal Les Echos, un pic de travail – et donc d’embauche – prévu pour 2017 et 2018 et du travail assuré à moyen terme pour ces employés. La raison ? La construction à venir de trois paquebots géants pour l’armateur américain Royal Caribbean International, ainsi que du premier navire du programme Vista, dédié à l’armateur italien MSC.
Voilà qui devrait réjouir la population locale et les chômeurs de Loire-Atlantique – 8,5% selon l’INSEE, au troisième trimestre 2014 – outre ceux de Saint Nazaire – 15,7% de chômage en 2011 concernant la population de 15 à 64 ans, et les choses ne se sont pas améliorées depuis. Soit un nombre de chômeurs s’approchant des 6 000 personnes.
Toujours selon Les Echos, entre 10 et 15% des 6 000 salariés travaillant pour les chantiers de St-Nazaire seraient des étrangers, soit entre 600 et 1 000 personnes. Ces travailleurs, qui viennent majoritairement des pays de l’Est effectuent des missions de courtes ou de moyennes durée, ce qui permet aux entreprises concernées de faire de substantielles économies…
Cette situation avait déjà été dénoncée – sans réaction des pouvoirs publics – par le FN local, qui évoquait en 2014 cette situation : « Jusqu’en 2012, un ouvrier touchait 12 euros de l’heure, avec un panier-déplacement journalier. Désormais, c’est fini : le taux horaire passe en 2014 à 10,90 euros, et le déplacement est supprimé.», affirmait dans un communiqué le parti mariniste.
Le maire de St-Nazaire, David Samzun (PS), semble d’ailleurs reprendre à son compte – tout en « refusant de lui donner du grain à moudre (sic)» – l’analyse du Front national. Il confiait ainsi récemment au Journal des entreprises que la construction navale à St-Nazaire pourrait davantage profiter à l’économie locale tout en demandant à ce que les services de l’État vérifient le respect de la législation dans les dispositifs de sous-traitance en cascade. « Il y a dix ans, la moitié des personnes qui travaillait sur un navire était du bassin nazairien. Maintenant, il y en a peut-être 10 ou 20 % », confie en guise de confirmation au JDE un dirigeant de PME.
Un simple calcul permet en effet d’établir que les 10 à 15% d’étrangers travaillant à St-Nazaire – dans des conditions de travail non vérifiées et pour des entreprises qui y trouvent leur compte – contribuent activement au maintien d’un taux de chômage élevé dans la commune. Un témoignage recueilli fait état notamment d’une centaine d’Estoniens et de Finlandais qui travailleraient pour la société finlandaise LTH Baas. Celle-ci louerait des studios sur St-Nazaire pour y loger ces travailleurs .
« Alors qu’il a beaucoup parlé d’unité nationale et républicaine ces dernières semaines, M. Samzun devrait agir concrètement avec tous les partis politiques pour mettre en œuvre les moyens de redonner l’emploi des chantiers de St-Nazaire en priorité aux locaux. » affirme Jean, un retraité de ces chantiers, dont le fils est actuellement au chômage. « C’est là qu’on regrette de ne plus avoir de Georges Marchais et de syndicats vraiment impliqués auprès des leurs, au nom des intérêts nationaux et locaux. » conclut-il, soulignant la passivité les syndicats, CGT en tête, qui refuseraient de soutenir les salariés français par rapport aux étrangers.
Photo : Wikimedia commons (cc)
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Une réponse à “St-Nazaire. Entre 600 et 1000 travailleurs étrangers sur les chantiers navals”
La même situation va se produire à Flamanville plusieurs milliers de travailleurs étrangers vont être embauchés pour la rénovation des tranches 1 et 2 de l’ancienne centrale, certainement aux mêmes conditions, alors que nos jeunes normands et j’en connais(je vis à proximité), ne trouvent pas le moyen de se faire embaucher même au smic.
Lorsque les français accepteront de travailler pour 800 €par mois, ils auront droit « certainement » à la préférence nationale.
Les créations d’emplois suites au contrat des mirages vont profiter à qui, usine de montage en Roumanie ou autres dans l’est? ca continue et ca dure.