27/01/2015 – 08H15 Nantes (Breizh-info.com) – Dimanche dernier, dans une joyeuse ambiance, les 70 inscrits – la majorité d’entre eux a moins de 30 ans – étaient bien à l’heure au rendez-vous de 7H45 pour prendre le car affrété par les AFC 44 en direction de Paris. Pour aller, comme le dira l’un d’es manifestants, « défendre la vie de la conception à la mort naturelle ». Récit d’une manif sociétale pro-vie.
En effet, c’était dimanche le dixième rassemblement national à Paris organisé par le collectif présidé par Mme Cécile Edel « En marche pour la vie », qui réunit une trentaine d’associations. La manifestation a reçu le soutien du pape François et d’une quinzaine d’évêques de France
Si certains des participants sont de vieux routiers de cette manifestation, la plupart y venait pour la première fois, dans la continuité de leur engagement avec La Manif Pour Tous contre la dénaturation du mariage.
Place Denfert Rochereau, lieu de départ de la marche, les membres des équipes organisatrices étaient en place. Habillés de sweets ou de T-shirts blancs ou verts, code couleur de 2015, ils canaliseront les nombreux arrivants et distribueront des ballons noirs et des pancartes vertes. D’autres tenaient des stands de vente ou s’occupaient des camionnettes de sonorisation qui encadraient les marcheurs. Les ambulances de l’ordre de Malte étaient prêtes à intervenir en cas de besoin. Les forces de l’ordre, police et gendarmes, détendues et aimables, étaient également en position.
Au fur et à mesure que la place se remplissait, ce qui sautait aux yeux c’était la jeunesse de la majorité des participants. On croisait également quelques politiques, dont Jacques Bompard, député maire d’Orange, Bruno Gollnisch, député européen du FN, Charles Millon, Xavier Lemoine, Karim Ouchihk, président du SIEL. Plusieurs évêques avaient fait le déplacement – Mgr Aillet (Bayonne), Cattenoz (Avignon) – tout comme le cardinal Barbarin (Lyon). Des responsables d’associations comme Béatrice Bourges du Printemps français, Jean Marie Le Méné de la Fondation Lejeune, le Dr Dor de SOS Tout Petits, Virginia Coda Nunziante, présidente de la « Marche pour la vie » italienne…
A 13h50, Jean Pierre Maugendre ouvrira les prises de parole en expliquant le sens de ce combat pour la vie. Interviendront à sa suite entre autres Gregor Puppinck, directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice et Jacques Bompard. Des témoignages termineront cette séquence avant que le cortège se mette en route.
En ce 40° anniversaire, de la loi Veil qui a légalisé l’avortement, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing et le gouvernement de Jacques Chirac, c’est un début de marche funèbre en souvenir des victimes de celle-ci. Symbolisés par 10 000 ballons noirs brandis par les participants qui, après une minute de silence impressionnante, les feront éclater. Ils seront remplacés par les pancartes vertes, couleur de l’espérance. On peut y lire que « Mort sur ordonnance = Médecine en déshérence » ou « Protéger le faible, ça c’est fort », ce dernier message étant au cœur de la philosophie du mouvement pour la vie.
D’autres affirment « je suis Vincent Lambert » car pour les participants celui-ci incarne la lutte contre l’euthanasie après la décision du Conseil d’Etat autorisant les médecins à cesser de l’alimenter et de l’hydrater. Présente, sa mère dira lors de son intervention « nous ne sommes pas des intégristes mais des parents qui veulent que notre enfant vive ». Une question d’actualité après la discussion à l’Assemblée nationale du texte présenté par les députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS).
A 15H45, le début du cortège arrivait place Vauban, derrière les Invalides. Le dernier groupe rassemblé derrière les banderoles de SOS Tout Petits, qui chemine en priant, n’y parviendra que vers 17h. Les organisateurs annonceront 45 000 participants, la préfecture 11 000. Libération parlera de dizaines de milliers. Chose certaine : la place était noire de monde. Pour mémoire, en 2005 la première édition de cet événement n’avait réuni qu’un millier de personnes.
Dans cette foule, on aura pu voir des bannières des provinces de France. La Bretagne était bien représentée avec des délégations du Finistère, du Morbihan, des Côtes d’Armor, d’Ille-et-Vilaine et, bien sûr, de Loire Atlantique. L’association » Les Nantais pour la Famille » défilera avec ses drapeaux.
Sur le podium, Julie Graziani, porte-parole, présentera les intervenants dont Me Jérôme Triomphe, l’avocat des parents Lambert, qui démontrera brillamment que Vincent n’est pas un malade mais un handicapé dont on veut décider la mort en cessant de le nourrir. Le professeur neurologiste Xavier Ducros confirmera médicalement ses arguments. Après Jean Marie Le Méné, un député européen slovaque insistera sur l’importance d’intervenir au niveau des instances de Bruxelles. Succédant à Jean Marie Andrés, président national des AFC cheville ouvrière de ce combat, Cécile Edel conclura en affirmant : « Nous serons le caillou dans la chaussure du gouvernement tant qu’il ne protégera pas les plus faibles ».
Puis vint l’heure du retour. Tout le monde regagnera le car le cœur joyeux d’être venu soutenir cette action pour une société moins individualiste et matérialiste, soucieuse de la personne humaine. Comme le dira l’un des participants, « je reviendrai l’année prochaine car je refuse cette société sans âme inspirée de celle décrite par George Orwell dans 1984. »
Photo : Breizh-info.com
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Une réponse à “Quand des Bretons manifestent à Paris pour la défense de la vie. [Récit]”
DU DROIT DU PLUS FORT
Avec plus de 250.000 interruptions volontaires de grossesse par an, je me demande si la France n’est pas devenue l’institution du crime. Une actualisation des individus sous couvert de la loi Veil qui, en confortant le passage à l’acte, opère à échelle industrielle. Elle témoigne de la barbarie d’une société qui ne sait plus retenir ses membres. Accueillons et protégeons la vie, luttons contre ces abattoirs de la honte ! S’il est question ici de « la liberté des femmes à disposer de leur corps », alors j’oppose; et je pose la question de la restriction pour un abandon pure et simple de cette soit disant « liberté ». Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’une liberté vécue non plus en tant qu’idée, mais comme une illusion! L’illusion lorsqu’on est une femme de disposer en puissance d’un droit de vie ou de mort. La loi Veil n’est rien d’autre que cela: l’habilitation d’un droit à pouvoir mettre fin à la vie, et indirectement le rétablissement du droit du plus fort! Or la loi ne peut s’ériger en force que si la force fait droit, et dans ce cas précis, je ne distingue aucun droit, aucune force, juste de la violence! Depuis quand fait-on deux poids et deux mesures dans l’acte de tuer? Ce rapport d’isonomie m’insupporte! C’est pour quoi j’objecte avec force au nom de la dignité et contre cette disposition, parce qu’elle introduit une contingence de choix dans un processus naturel. Seule la nature est libre, en revanche l’homme ne l’est pas. Je ne reconnais aucune dignité dans le choix du renoncement à la vie, uniquement de la lâcheté! De mon point de vue, la loi Veil est une double peine capitale (la mère et l’enfant), et ceux qui s’en réclame ou la conforte au nom de -leur- liberté commettent un crime absolu en vers la Liberté. Ceux-ci rejoignent Burdon pour qui « les hommes ont créé l’état pour ne plus avoir à se rendre de comptes les uns en vers les autres », et nous renvoient par la même occasion à l’état de nature, autrement dit ce que je qualifie l’âge de pierre! Pour conclure, peut-on dire que le laboratoire France perd les eaux? Dans l’attente, il ne reste qu’à s’assoir et le contempler mourir de sa belle mort… Après tout l’histoire jugera!