26/01/2015 – 09h00 Châteaulin (Breizh-info.com) – Pour l’examen des 106 articles de la Loi Macron, l’Assemblée nationale a crée une commission spéciale dont le rapporteur général est Richard Ferrand (PS), député de Châteaulin-Carhaix.
Proche d’Henri Emmanuelli, ce dernier est classé à gauche du parti. Il s’est abstenu lors des votes de la loi de sécurisation de l’emploi et du plan de 50 milliards d’économie. Il était donc très bien placé pour piloter au Palais-Bourbon un texte d’inspiration libérale ! A lui d’être à la hauteur de la tâche car « cette lois va créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois d’ici à dix-huit mois », souligne Emmanuel Macron, ministre de l’Economie (Le Figaro, 13 janvier 2015).
Ce faisant, le gouvernement respecte une règle de la politique. Pour faire passer un projet de loi jugé difficile, le plus efficace consiste à utiliser les services de quelqu’un que l’on sait devoir y être hostile. Et comme tout parlementaire rêve, à défaut de devenir ministre, de s’illustrer en devenant le rapporteur d’un texte important, il suffit de débaucher un quidam. En un tour de main, son hostilité à la politique du gouvernement se transformera en un soutien sans faille au texte qu’il aura l’honneur de présenter dans son assemblée ; on peut compter alors sur son ardeur pour que le gouvernement l’emporte.
C’est le sort enviable de Richard Ferrand que l’on entend en ce moment sur les radios nationales. Sans la loi Macron, les journalistes parisiens continueraient d’ignorer l’existence de ce dernier…
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