24/01/2015 – 07H30 Paris (breizh-info.com) – Patronat et centrales syndicales se sont retrouvés jeudi 22 janvier pour une dernière séance de négociations très attendue sur le « dialogue social ».
Mais les oppositions, notamment autour du futur rôle du CHSCT, demeurent très fortes. En fait, cela fait des mois que le MEDEF et l’UPA ( Union professionnelle artisanale) sont à l’offensive, essayant de faire entériner dans les entreprises de nouvelles règles entièrement l’avantage du patronat. Ils souhaitent en particulier voir baisser les « seuils sociaux » qui imposent quelques obligations ( en fonction du nombre de salariés de l’entreprise).
Par exemple, au-delà de dix salariés, les employeurs doivent verser une aide au transport à leurs salariés et accepter l’élection de délégués du personnel. Au-delà de 50, ils doivent mettre en place un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) . Le MEDEF et l’ UPA proposent de faire disparaître les fonctions de délégués du personnel et de délégués au Comité d’entreprise et remettre en cause l’existence du CHSCT, pour fusionner le tout en un « conseil d’entreprise » unique, afin de réduire le nombre de représentants élus dans chaque entreprise.
Au risque de réduire le plus possible le droit de regard, déjà très limité, des travailleurs sur ce qui se passe dans les entreprises. Il s’agit d’alléger le Code du travail en se débarrassant de certaines règles protectrices pour les salariés. Le patronat voudrait aussi pouvoir négocier en position de force entreprise par entreprise, voire atelier par atelier et pourquoi pas salarié par salarié.
Encore une fois, la CFDT, véritable courroie de transmission du gouvernement, mais aussi la CFTC et la CFE-CGC se sont déjà déclarées favorables aux conseils uniques.
FO semble refuser de signer un accord en l’état. La CGT quant à elle semble plus soucieuse de la guerre de succession au sein de son organisation après l’épisode Lepaon que par une lutte active en faveur des salariés… Un abandon progressif de la défense des salariés au nom d’intérêts autres, qui explique en partie la désaffection des salariés pour les syndicats.
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