16/01/2015 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – Partout en France, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de donner des suites judiciaires à tous ceux qui feraient l’apologie des attentats, se promèneraient dans les rues avec des armes factices ou réelles, ou menaceraient les forces de l’ordre. Si bien qu’une flopée de faits pour lesquels les policiers n’avaient jusqu’alors que peu d’attention atteignent maintenant les tribunaux. Nantes n’échappe pas à la règle.
Le compte Twitter de la police nationale dans le Pays nantais mentionne ainsi un homme, qui crie aux CRS le 14 janvier « on va jeter des grenades, ça je sais faire ». Interpellé, il a été convoqué devant le tribunal pour menaces publiques à agent. Deux jours avant, un jeune de quinze ans, « Lilian (…) se promenait vêtu d’un gilet tactique et d’une réplique en plastic (sic) d’un fusil ». Ladite réplique – qu’on espère tout de même en plastique et non en plastic, qui est un dangereux explosif, lui a été confisquée.
Cependant, nombreux sont les citoyens à rendre hommage à la police qui a perdu trois de ses membres au moment des attentats des 7, 8 et 9 janvier – à savoir Ahmed Merabet, lieutenant de police, Franck Brinsolaro, lieutenant de police au sein du SPHP, et Clarissa Jean-Philippe, policière municipale. Ainsi, lors de la manifestation de Nantes, une petite fille a offert deux roses au directeur de la police en Loire-Atlantique ; à la Baule, des jeunes ont déposé une gerbe à l’intention des policiers morts ces derniers jours. Et moins visibles, mais plus nombreux, les témoignages d’attachement et de soutien aux agents affluent au quotidien et sur les réseaux sociaux.
La tendance est générale. A Paris, lors de la grande manifestation du 11 en mémoire des victimes – une affluence historique de près de 2 millions de personnes – les 3 000 policiers qui défilaient en bloc derrière une banderole « Police en deuil » avaient été applaudis par la foule massée aux abords de l’église Saint-Ambroise. « Pour une fois que le peuple est avec nous ; on n’a pas l’habitude, pourvu que ça dure », soufflait alors un policier breton ému par l’hommage de la foule parisienne. Mai 68 – avec son célèbre slogan « CRS = SS » – s’efface…
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