07/01/2015 – 08H00 Rennes (Breizh-info.com) – L’homme poursuivi pour le meurtre et le viol de la jeune Marion Rousset, 14 ans, à Bouguenais (44) le 19 mars 2012, frappée de 68 coups de couteau, échappera-t-il à son procès en raison de son état psychiatrique ? La question a été soumise hier à la chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes qui rendra sa décision le 30 janvier.
Le suspect, Yannick Luende Bothelo, un Africain de 25 ans originaire d’Angola, est arrivé en France en 2008 dans le cadre du regroupement familial. Il avait déjà été condamné pour vols, trafics de stupéfiants, violences aggravées. Le lendemain du meurtre de la jeune Marion, il avait également tenté d’assassiner un jogger de 68 ans d’un coup de couteau dans la nuque puis d’étrangler un vieux monsieur à son domicile, avant d’être finalement interpellé et confondu. L’accusé, qui bénéficiait d’un aménagement de peine après une condamnation pour vol, s’était débarrassé de son bracelet électronique dix jours auparavant.
Mis en examen pour assassinat de mineur de 15 ans accompagné de viol et actes de barbarie après avoir avoué l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, Yannick Luende Bothelo, élevé selon des traditions africaines évangélistes, s’est déclaré «investi d’une mission» et notamment celle de sauver le monde, en donnant et en reprenant la vie.
Évoquant des difficultés à mener l’enquête et concluant à une « psychose schizophrénique et paranoïde avec délire mystique et hallucinatoire », un des experts psychiatrique mandaté a conclu à l’irresponsabilité du meurtrier présumé de la jeune Marion et à la nécessité de l’enfermer en asile psychiatrique plutôt qu’à la maison d’arrêt de Rennes-Vezin, où il se trouve actuellement – pour sa sécurité – en isolement total.
En octobre dernier, le juge d’instruction chargé de l’affaire avait estimé que l’’homme devait être jugé par un jury d’assises. L’avocate de l’accusé avait fait appel de cette décision, estimant que sa place se situait dans un hôpital psychiatrique.
L’affaire a été évoquée ce mardi devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes. Sa décision – très attendue par la famille et par les proches de la victime – sera rendue le 30 janvier prochain.
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