2015 commence fort dans la volonté de subversion de l’idéologie médiatique. C’est elle qui veut détruire les valeurs traditionnelles d’une civilisation qu’elle déteste viscéralement. La classe médiatique considère ses préférences politiques et personnelles au niveau des mœurs et du comportement sexuel comme la référence absolue.
Ainsi tente t-elle de détourner le combat de la laïcité, barrière fragile contre l’islamisation, du comportement républicain vers les crèches de Noël. Pour eux la laïcité c’est bouffer du curé pas de l‘iman et encore moins du rabbin. Ce n’est pas une anecdote, c’est révélateur. La subversion s’appuie sur la compassion et la période des fêtes de fin d’année est très propice à la manipulation émotive.
Tous les ans, on culpabilise les Français par rapport aux déshérités, cela commence par les SDF et les restos du cœur. Mais malgré la générosité publique, la misère ne fait que croître et c’est le système qui en est responsable pas les Français.
L’affaire de l’enterrement du bébé rom est inexcusable. Mais l’exploitation en est aussi indécente. Il s’agit de culpabiliser les Français par rapport aux roms et de neutraliser tous les réflexes de défense par rapport à une population dont la proximité est souvent source indiscutable de nuisances. Tous les Roms ne deviennent pas admirables parce qu’un bébé a été traité indignement.
De la même manière on nous explique qu’il faut absolument accueillir tous les migrants arrivant sur les côtes européennes dans des épaves flottantes pour prendre en compte leurs souffrances. Mais les responsables de ces souffrances sont ailleurs.
En quinze jours, pas moins de trois cargos, avec à bord près de 2 000 personnes, hommes, femmes et enfants, en majorité originaires de Syrie, ont rejoint les côtes italiennes. Dernier en date, l’Ezadeen, immatriculé en Sierra Leone, est arrivé vendredi à Corgliano, en Calabre, au terme d’un périple entamé à Tartous en Syrie et qui devait, en principe, se terminer en France à Sète. Son équipage avait déserté le cargo en cours de route.
Déjà près de 800 personnes avaient débarqué durant la nuit du Nouvel an à Gallipoli, dans les Pouilles, non loin de la Calabre, après un autre périple à bord du Blue Sky M, un autre cargo battant pavillon moldave, parti de Mersin en Turquie officiellement à destination de Rijeka en Croatie. Le 20 décembre, ils étaient également 800, à bord d’un autre navire marchand parti, lui aussi, de Turquie. L’afflux de réfugiés syriens a ouvert un nouveau « marché » de migrants, plus aisés et éduqués que les migrants du sud du Sahara. Dans les ports au sud-est de la Turquie, notamment à Mersin, relié par ferry au port syrien de Lattaquié, les trafiquants affrètent des navires marchands plus importants : des cargos de 75 m de long, en fin de cycle, vieux de plus de 40 ans, pour un prix de 100 000 à 150 000 dollars (80 000 à 125 000 euros).
Une seule traversée, de la Turquie ou de la Syrie jusqu’en Europe, facturée entre 4 000 et 8 000 dollars aux migrants, assure aux trafiquants des bénéfices suffisamment importants pour qu’ils n’hésitent pas à abandonner le navire, en haute mer ou à l’approche des côtes.
« Les sauvetages du Blue Sky M, il y a deux jours, et de l’Ezadeen montrent que les trafiquants trouvent de nouveaux moyens pour pénétrer sur le territoire de l’UE», reconnaissait, vendredi, un porte-parole de l’Union à Bruxelles. Pour prévenir de tels événements, et protéger la vie des migrants, la lutte contre le trafic continuera en 2015 à être une priorité » dans le cadre du programme de la Commission pour les migrations.
Pour les médias l’essentiel n’est pas d ‘empêcher mais d’accueillir le plus largement possible. Ils sont complices de la nouvelle traite… puisque c’est bien de cela dont il s’agit.
Raoul Fougax
Illustration en tête d’article : image de couverture du Camp des Saints de Jean Raspail
Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
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Une réponse à “2015 s’ouvre sur la tyrannie de la compassion”
Ecrire que « l’affaire de l’enterrement du bébé rom est inexcusable », n’est-ce pas déjà donner dans le compassionnisme compulsif ? Car il semble bien que la commune qui a refusé l’enterrement ne l’a pas fait dans un esprit de discrimination mais par application rigide de règles administratives. Faute de place dans le cimetière, on a refusé d’accorder une concession à une famille qui n’était pas résidente de la commune (ou qui en tout cas ne l’était ni officiellement ni légalement). En somme, cette famille n’a pas été discriminée, bien au contraire : elle a subi les mêmes fourches caudines courtelinesques que tout citoyen normal…