Après le Roman de Charette, puis le Roman de Saint Louis, voici le Roman de Jeanne d’Arc. Homme politique et créateur du Puy du fou, Philippe de Villiers devient ainsi écrivain. Rédigé à la première personne comme s’il s’agissait des mémoires imaginaires de Jeanne, ce roman nous plonge dans la France du XIVème siècle. Pour mieux humer l’air qu’elle respirait et retrouver les paysages qu’elle parcourait, Philippe de Villiers a mis ses pas dans ceux de son héroïne, de son enfance à Domrémy jusqu’à libération d’Orléans, puis du sacre de Reims jusqu’au sinistre bûcher de Rouen.
Il utilise des expressions du français médiéval afin de rendre son style plus captivant. Dans ce roman Philippe de Villiers célèbre, comme au Puy du Fou, le patriotisme et la foi chrétienne. Il encourage son lecteur à lutter contre la disparition programmée de notre identité.
« Le Traité de Troyes vaut bien le traité de Maastricht«
Dans un entretien accordé sur Figarovox, Philippe de Villiers compare ainsi la France de Jeanne d’Arc avec celle d’aujourd’hui : « Le Traité de Troyes vaut bien le traité de Maastricht. En 1420, que pensent les élites ?… On cède et on transfère la souveraineté à l’étranger, à l’Angleterre. On pense y gagner en prospérités. On console le peuple en lui disant que la France sera plus grande quand elle sera anglaise… C’est la trahison des élites… Les élites ont plus de distance affective avec la France que le peuple. Les élites sont moins enracinées dans le sol de France que le peuple. Le peuple vit dans les paysages de la France, dans les entrailles de la France, dans les souvenirs de la France, dans le cœur de la France. Le peuple cultive la mémoire de ses morts. Les élites sont en villégiature, elles voyagent et ne voient plus les frontières. Elles voyagent dans les nuages cotonneux et tendent la main au-dessus des petits toasts de caviar, elles voyagent au-dessus de l’Inde où les enfants de moins de douze ans fabriquent les luxueux costumes qu’elles portent sur elles. Ces élites-là, ces nouveaux «Français reniés», sont des élites déchues. La Révolution a abattu la monarchie, elle l’a remplacé par une démocratie qui est devenue aujourd’hui une oligarchie. L’oligarchie médiatique, l’oligarchie des banquiers de Francfort, l’oligarchie du CAC 40, l’oligarchie des commissaires de Bruxelles, pour ne pas parler de l’oligarchie américaine de l’OTAN. Un jour, une génération se lèvera qui balaiera les oligarques du multiculturalisme et du consumérisme… L’oppresseur n’est plus l’Angleterre, mais le mondialisme, qui sépare l’homme de ses attachements vitaux: on est en train de fabriquer pour la France de demain, un petit homme consommateur à l’américaine qui sera asexué et apatride… Les déclinaisons de cette idéologie sont l’immigrationisme, l’hédonisme, le consumérisme, avec un objectif inavoué: la création d’un seul marché mondial qui permettrait aux entreprises américaines d’inonder le monde et de faire de l’individu un atome, un consommateur sans attaches affectives ».
Le roman de Jeanne d’Arc, par Philippe de Villiers. Albin Michel, 22,50 euros.
2 réponses à “Jeanne d’Arc, un roman très actuel”
jeanne d’arc dehors de breizh
Jeanne d’ Arc est une heroine Française , donc étrangère à notre histoire, d’autant plus qu’a l’époque la Bretagne était souveraine. il y a assez de personnages de l’histoire de notre nation à faire connaître ,qui eux se sont battus pour notre intégrité, par exemple Jeannne la flamme !!