26/12/2014 – 08H00 Châteaugiron (Breizh-info.com) – Thierry Benoit (député d’Ille-et-Vilaine), Olivier Cadic (Sénateur représentant les Français établis hors de France) , Michel Canevet (sénateur du Finistère), Françoise Gatel, (sénateur d’Ille-etVilaine) et Joël Guerriau (sénateur de la Loire -Atlantique ) viennent de lancer – à l’occasion d’une conférence de presse donnée à Châteaugiron – l’opération « Give me five » en faveur d’une Bretagne à 5 départements.
Les parlementaires, qui appartiennent tous à l’UDI, entendent par cette opération maintenir et diffuser le débat sur la réunification – un projet évincé par la nouvelle réforme territoriale . L’UDI lance ainsi sa campagne pour les élections départementales et régionales à venir en 2015, obligeant stratégiquement tous les futurs adversaires à se positionner sur la question de la réunification, avec l’espoir d’aboutir à un débat démocratique et populaire sur le sujet.
Déplorant à propos de la réforme territoriale « le manque de vision et d’ambition du gouvernement quant à l’organisation administrative de la France.» ainsi qu’«une occasion ratée de mettre de la cohérence dans l’action publique et de créer une région qui fait sens car la réunification offre la possibilité de mener de nouvelles politiques ambitieuses pour le développement du territoire et la qualité de vie.» les parlementaires soulignent ensuite « la cohérence historique et culturelle de notre récent passé, lorsque la Bretagne rayonnait sur un vaste territoire de la Loire à la Pointe de Portsall. Le pays de Nantes n’est-il pas riche en lieux forts de l’histoire bretonne, dont en premier lieu le château des ducs de Bretagne ?» avant de continuer par un plaidoyer qui ne déplairait pas aux plus fervents militants bretons : «la Bretagne à 5 départements, c’est la constitution d’une vraie région maritime : avec en façade deux grands ports Brest et Nantes-Saint-Nazaire redynamisés par tous les flux économiques qui viennent de la Bretagne administrative et qui en retour constituent plus de 60% des flux économiques de la Loire-Atlantique. La Bretagne, berceau naturel des activités en lien avec la mer, est en attente de Nantes-Saint-Nazaire, porte naturelle sur le monde pour conduire une grande politique maritime utile à l’ensemble de la France. NantesSaint-Nazaire peut devenir la capitale économique et commerciale d’une région bretonne tournée vers la mer à l’heure où l’essentiel du trafic mondial de marchandises s’effectue par voie maritime.
L’optimisation des interconnexions non seulement routières, mais aussi ferroviaires, maritimes et aériennes se fera d’autant plus efficacement que la stratégie d’aménagement territorial sera centrée sur une Bretagne à 5. Economiquement, l’unité bretonne favoriserait des synergies dans les domaines de la mer, l’agro-alimentaire, les NTIC, les biotechnologies, la construction automobile, navale et aéronautique ainsi que la visibilité internationale de la Bretagne. Sentiment d’appartenance, originalité culturelle et économique sont liés et participent à une dynamique économique en lien avec le territoire. Cette réalité, les entrepreneurs l’ont rapidement compris avec la création de « Produit en Bretagne », label regroupant 330 entreprises et 100 000 employés à l’échelle de la Bretagne (LoireAtlantique incluse). L’image de la Bretagne est en effet porteuse à l’international et en terme de développement économique. Cela prouve qu’une région clairement identifiée contribue au dynamisme économique et à l’attractivité touristique.», proclament ensemble les parlementaires avant de conclure : «Avec 4,6 millions d’habitants et 5 départements, cette nouvelle région se classerait au 22ème rang européen, serait la première région agroalimentaire d’Europe, bénéficierait de six pôles de compétitivité, d’une cohérence géographique et d’une taille raisonnable pour que la population ne soit pas laissée pour compte.»
Le débat sur la réunification – question économique et identitaire fondamentale pour l’avenir de la Bretagne – pourrait donc jouer un rôle clé dans le renouvellement des assemblées régionales et départementales de 2015, contrairement au pari réalisé par le Parti Socialiste qui mise sur la continuité de son actuelle politique – pourtant critiquée de toute part.
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4 réponses à “Châteaugiron (35). Les ténors de l’UDI bretonne lancent « Give Me Five ! »”
En Anglais! Trist eo memestra!
la Bretagne a cinq doigts et pas cinq département
Oui à la Bretagne à 5
oui au symbole de la main
non au slogan en langue étrangère et au design qui flairent la démarche marketing!
Sauf qu’en Anglais, il y a beaucoup de mots d’origine bretonne….!
(C’est vrai, on nous l’avait pas dit à l’école…!)
Bonne initiative de l’UDI, sans aucun doute l’un des rares partis politiques français possédant un minimum de valeur démocratique…! Mais étant néanmoins français, resteront-ils démocratique vis à vis des Bretons avec le pouvoir???
Sauf à vouloir trouver son identité dans la franchouillardise, mieux vaut voter breton…!