16/12/2014 – 08H00 Bretagne (Breizh-info.com) – Le Service d’Information de Renseignement et d’Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (SIRASCO) est un service de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) qui collecte auprès des administrations françaises et étrangères les données nécessaires à l’analyse des activités des groupes criminels organisés. Il est notamment chargé de l’élaboration d’un rapport annuel sur la criminalité organisée en France.
Le rapport 2013-2014 vient de sortir avec notamment la contribution de la gendarmerie sur la criminalité organisée. A partir de secteurs géographiques régionaux, celui-ci porte son attention sur les groupes criminels qui ne sont pas déjà suivis par les offices centraux de la police et de la gendarmerie, en particulier les groupes criminels étrangers (russophones, italiens, chinois, africains et balkaniques) qui sont fortement représentés dans les statistiques. La Bretagne est devenue un nouveau «terrain de jeu» pour certaines organisations criminelles parfaitement organisées, issues le plus souvent d »Europe de l’Est, d’Israël et de Turquie.
La Bretagne y est englobée avec les Pays de la Loire, la Haute et la Basse Normandie. On y apprend que le crime organisé s’articule essentiellement autour des clans issus de la communauté des gens du voyage. « Les semi-sédentarisés au gens du voyage (niveau 3). tour de Nantes, Angers, Le Mans et Caen égrènent leurs méfaits sur la totalité du territoire n’épargnant aucune des quatre régions administratives. Certaines familles connues depuis très longtemps se repassent même le flambeau de pères en fils et de mères en fille.» indique le rapport avant de préciser : «L’activité de ces groupes reste traditionnellement orientée vers des cambriolages massifs de locaux d’habitation, des vols en bande organisée au préjudice de commerces, des vols avec violences, enlèvement et séquestration et des vols de métaux».
Outre les gens du voyage, les clans roms sont également pointés du doigt concernant la Bretagne tout comme la mafia albanaise et les clans kosovars : «Les clans criminels roumains (niveau 3) notamment ceux appartenant à la communauté rom évoluant en périphérie de Nantes, apparaissent dans de nombreux dossiers traités par les unités de police judiciaire. Les cambriolages de résidences principales et les vols de métaux demeurent leurs principales activités à côté d’autres, plus marginales, comme par exemple le skimming. Si la majeure partie des malfaiteurs résident dans cette zone, le GELAC 76 souligne l’activisme de certains groupes implantés dans le département de Seine-Saint-Denis (93) auteurs de plusieurs dizaines de cambriolages»
Concernant le trafic de drogue, il est – toujours selon le rapport – contrôlé essentiellement (héroïne et cannabis) par des familles turques dont il est indiqué que «les profits réalisés étaient ensuite investis dans des commerces de proximité (kebab, boucherie…) et des biens immobiliers d’habitation (pavillons). »
Enfin, sur le terrain de l’escroquerie financière, la mafia israélienne semble particulièrement agissante dans l’ouest, une mafia «massivement orientée vers des escroqueries aux faux ordres de virement au préjudice d’entreprises plus ou moins importantes (des petites sociétés anonymes aux multinationales) » causant des préjudices allant de 250 000 à 1 million d’euros.
Le rapport met également en avant les opérations judiciaires d’envergure à l’encontre de la mafia géorgienne , quasiment mise hors d’état de nuire dans l’Ouest.
Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
2 réponses à “Mafias en Bretagne : le rapport choc de la police”
[…] article Mafias en Bretagne : le rapport choc de la police est apparu en premier sur […]
A l’aise Breizh, il manque la prostitution africaine, et puis surtout les protections nécessaires à ce type d’activité.