13/12/2014 – 08h00 Rennes (Breizh-info.com) – La lutte entre les deux géants de la simulation de football, Fifa d’un coté (Electronic Arts) et PES – Pro Evolution Soccer (Konami) de l’autre, fait rage depuis presque deux décennies maintenant dans le jeu vidéo.
Le premier jeu Fifa a vu le jour en 1993 alors que Konami a enfanté International Superstar Soccer (l’ancêtre de PES) en 1995. Alors que dès le début et avec les moyens techniques de l’époque, le premier tente d’offrir aux joueurs une expérience de jeu réaliste et orientée simulation (licences officielles, gestes techniques réalistes), le second vit ses premières années dans un mode résolument arcade (et sans licences officielles).
C’est en réalité au début des années 2000 – et l’arrivée de la Playstation 2 et de la Xbox – que la lutte entre les deux franchises s’amorce de façon intensive, avec la sortie de ISS pro Evolution face à Fifa 2000, une mouture très stagnante par rapport aux 2 opus précédents qui empêchaient toute capacité à Konami de rivaliser.
En 2002, face à la sortie de Fifa 2002 se lance Pro Evolution Soccer, qui marque le début du règne Konami – avec un jeu qui, bien que manquant de licences officielles, apparait nettement plus réaliste qu’un Fifa désormais considéré comme un jeu arcade . Ce dernier, grâce à un énorme travail du réalisme, de l’animation , du graphisme, mais aussi grâce à l’adaptation réussi à chaque nouvelle console (PS3, Xbox 360) reprendra le dessus à partir de Fifa 2008. Jusqu’à aujourd’hui et la sortie de Fifa 2015 face à Pro Evolution Soccer 2015.
Et là, le constat est sans appel : PES est de retour parmi les grands de la simulation de football. Cette édition – nettement plus facile à prendre en main que les Fifa qui se perdent dans leur technicité – parviendra sans aucun doute à concilier le gamer à la recherche d’une simulation poussée et le joueur occasionnel qui cherche avant tout à se faire plaisir. Un mot sans doute oublié dans les deux dernières éditions produites par EAsports, les développeurs ayant sans doute oublié que le joueur ne cherche pas à reproduire un match de football mais avant tout à se détendre et à s’amuser.
Alors certes, cette édition 2015 de PES – testée sur Xbox360 – possède des défauts : une intelligence artificielle qui laisse parfois à désirer, les commentaires, des graphismes pas à la hauteur concernant la personnalisation des joueurs (mais visiblement plus réalistes sur les consoles nouvelles génération) , des animations en tribune qui laissent sur notre faim et surtout, éternel soucis chez Konami, les licences officielles. Jouer avec « Meyreside Blue » (Everton) contre « Meyreside Red » (Liverpool), ça finit par devenir agaçant.
Il n’en demeure pas moins que le mode Ligue des Masters est attractif, que la Ligue des Champions, l’Europe League ainsi que les coupes Sudaméricaines et asiatiques sont présentes sous licences officielles, de quoi laisser au joueur de bonnes heures de jeu devant lui.
Si Konami réussissait le tour de force d’obtenir les licences officielles et d’améliorer les petits détails cités plus haut, il ne fait aucun doute qu’ils enfonceront le clou l’an prochain face à un Fifa qui tend à se reposer sur ses lauriers – et qui est surtout devenu un jeu auquel on ne prend plus aucun plaisir à jouer (depuis l’édition 2012 ou 2013).
Pour les amateurs de jeu vidéo qui hésiteraient sur leur acquisition de fin d’année, aucune hésitation à avoir : PES15 est de retour !
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