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Les conséquences politiques du réchauffement climatique [tribune libre]

07/12/2014 – 07h00 France (Breizh-info.com via Metamag) –  L’augmentation des moyennes de température à l’échelle du globe est aujourd’hui prouvée. L’année 2014 vient la confirmer. Elle est avérée aussi par la délocalisation des oiseaux, en particulier, qui anticipent mieux que les humains la transformation de leur milieu naturel (Ibis du Nil sur les côtes charentaises et vendéennes ; oiseaux tropicaux dans les forêts du Brandebourg, en Allemagne du Nord). Le réchauffement climatique est estimé à 2 degrés par rapport au début de l’ère préindustrielle, et il est patent qu’il est trop rapide et trop brutal pour ne pas avoir des causes principalement anthropiques. La paléoclimatologie montre, en effet, que les changements d’ordre naturel sont bien plus lents. Depuis 2000, la température à la surface de la terre a augmenté de 0,8 degré, en moyenne, et l’on se dirige, selon toute vraisemblance, vers une hausse de 3 à 4 degrés d’ici à la fin du siècle. Il est clair que la responsabilité des hommes est donc posée.

Il faut savoir que cette forte hausse des températures n’ira pas sans conséquences géopolitiques graves. Celles-ci s’ajouteront au chaos, créé par d’autres facteurs (démographiques et économiques), qui menace l’Europe, en tout premier lieu, dans les prochaines décennies. Les gouvernants s’en inquiètent parce qu’ils savent qu’à elles seules, elles peuvent fortement déstabiliser tout le système économique mondial.

La France, qui organise à Paris en décembre 2015 la prochaine conférence annuelle sur le climat, voudrait, d’ici là, parvenir à la signature d’un accord international qui prendrait la relève du protocole de Kyoto. Le problème est que celui-ci s’est révélé insuffisant pour ralentir le réchauffement. Peut-on envisager un accord plus général, auquel souscriraient cette fois les Etats-Unis, et plus profond dans ses directives et ses applications ? Rien n’est moins sûr, en dépit du pseudo accord « historique » que ces derniers viennent de signer avec la Chine (soit une réduction de 26 à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre-GES- d’ici à 2025). Comment arriver, en effet, à mettre sur la même ligne les pays développés et les pays émergents, ou pis encore, ceux en voie de développement ? Comment rallier une Russie qui est, par ailleurs, non sans une part de responsabilité, ostracisée par les puissances occidentales ?

Sauf une convergence inattendue et forte, il est probable qu’aucune auto-contrainte générale et internationale, réellement susceptible d’enrayer efficacement le réchauffement du climat (il aurait fallu pour cela pouvoir diviser par deux les émissions de gaz carbonique avant 2050), ne sera arrêtée. Il faut rappeler, pour se faire une idée du changement à attendre, que l’âge glaciaire a correspondu, dans le sens inverse, à une baisse de la température moyenne de la terre de 5° ; tandis que l’on prévoit une hausse d’au moins 4° avant 2100.

Il est donc concevable qu’au fil des prochaines décennies, et de plus en plus violemment vers la fin de ce siècle, la politique mondiale puisse être bouleversée par des phénomènes de grande ampleur que des géographes et des politologues ont commencé à envisager. Ils pousseraient les différentes communautés humaines, en quête de sécurité environnementale, tantôt à se replier sur elles-mêmes, tantôt à migrer. Parmi les menaces les plus citées, on trouve : la sécheresse et les feux de forêt dans les régions méditerranéennes, l’Ouest américain, l’Australie, et dans la majeure partie de l’Afrique ; les pluies diluviennes, et autrefois occasionnelles, loin des régions subtropicales, c’est-à-dire aux latitudes moyennes (Cf. les épisodes dits « cévenols » qui n’en sont plus vraiment) ; montée des eaux marines submergeant les deltas et un certain nombre de plaines littorales. Selon le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), quatre facteurs auront un impact social et politique direct : la productivité agricole, la disponibilité de l’eau potable, la montée du niveau des mers et la répétition des événements météorologiques extrêmes.

En ce qui concerne l’agriculture, le géographe américain Alexandre Murphy a montré que le Nord-est côtier de l’Amérique du Sud, le Nord-ouest de l’Afrique et certaines zones de la Chine orientale seraient les régions les plus vulnérables en raison de leurs fortes densités de population. L’eau potable pourrait manquer de plus en plus, en raison d’une diminution des pluies, de saisons sèches de plus en plus longues, et d’une demande en eau plus forte parce que soutenue par la croissance démographique, en Afrique du Nord, de l’Est et du Sud, et dans tout le Moyen-Orient. Mais aussi, en Asie centrale à cause de la fonte des glaciers continentaux. Quant à l’élévation du niveau des océans et des mers, consécutivement à la fonte des glaces continentales et au réchauffement des masses d’eau maritime, elle se situerait, d’après les dernières estimations du GIEC, entre 26 et 82 cm d’ici à 2100. Elle entraînerait la submersion de nombreuses îles (Tuvalu, Maldives) et des zones côtières les plus basses dont, en totalité ou en partie, certains deltas densément peuplés (Bangladesh, Louisiane, delta du Nil).

Sans aller plus loin dans les prévisions catastrophistes, il faut admettre que la crise écologique a bel et bien commencé, et que la sécurité environnementale devient une dimension importante de la politique internationale. Pour le politologue américain Thomas Homer-Dixon, cette forme de sécurité renvoie à « la relation entre le stress environnemental et certains types de violence-surtout les soulèvements, les conflits ethniques et les rebellions ». En l’occurrence, le choc climatique est susceptible de provoquer des mouvements de population de grande ampleur. Si les « réfugiés environnementaux » devaient devenir trop nombreux, ils finiraient de déstabiliser le système international.

Le réchauffement climatique n’est plus à prendre à la légère, bien que certains demeurent circonspects quant à son intensité, ou quant à ses causes, naturelles ou anthropiques. Il est clair qu’il constitue un défi face auquel il n’existe aucune réponse nationale. C’est pourquoi l’Union européenne a intégré ce paramètre à sa politique environnementale, et qu’elle s’efforce de promouvoir des mesures, à la fois, préventives et réductrices des risques, en même temps qu’elle essaie d’être la plus pédagogique possible en matière de production énergétique. Néanmoins, à cause de ses conséquences géopolitiques, il faudra prendre aussi au sérieux sa dimension sécuritaire. Et cela ne peut s’envisager qu’à l’échelle continentale.
Gerard Dussouy

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
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8 réponses à “Les conséquences politiques du réchauffement climatique [tribune libre]”

  1. ebsa8 dit :

    Le réchauffement climatique est une escroquerie conçue par les ultralibéraux (GIEC créé par Thatcher et Reagan en 1988, composé à +80% de politiques, juristes et avocats) et autres mondialistes (marxistes, etc), et destinée à nous imposer, sous des prétextes alarmistes et larmoyants :
    – une gouvernance mondiale,
    – l’énergie nucléaire (importée pour la France je le rappelle; cf Niger et Kazakhstan, aucune indépendance),
    – l’interventionnisme aux conséquences douteuses (épandages aériens, etc),
    – le concept de réfugiés climatiques (pour submerger toujours plus les populations occidentales),
    – et de multiples escroqueries comme les taxes CO2, le marché carbone (escrocs en fuite en Chine ou Israel).

    Etant plus climato-positif que stressé, je considère que les fluctuations du climat sont normales (cf optimum médiéval de 900 à 1300), que l’augmentation du taux CO2, qu’elle soit d’origine humaine ou conséquence d’un léger réchauffement naturel, est bénéfique aux plantes (végétation luxuriante, moins de famines, etc) et que les vrais problèmes sont à chercher du coté de la pollution (air, sol, cours d’eau, bord de mer), de l’explosion démographique insensée dans certains pays (en particulier en Afrique qui se dirige vers une catastrophe car elle est de moins en moins indépendante au niveau alimentaire) et de la menace du nucléaire civil (l’atome militaire est un autre sujet) : LaHague c’est 300 fois Chernobyl en cas d’incident majeur, chaque année un réacteur produit des millions de tonnes ‘équivalent radioactivité uranium’* de déchets qu’il faudra gérer et surveiller pour des milliers voire millions d’années.

    En conclusion vivent les légères fluctuations climatiques, le pétrole, le gaz, les énergies renouvelables (autonomie réelle, localisme), les économies d’énergies (qui entrainent une stabilisation du prix de l’énergie), l’efficacité énergétique (technologie de pointe type euro/japon anti urss/us), les industries polluant le moins possible, l’agriculture authentique de terroir axée autant sur la qualité que sur la productivité et si possible bio, la quasi sanctuarisation d’une partie de notre territoire national pour calmer les ardeurs des bétonneurs et promoteurs, la rénovation des surfaces déja bétonnées étant largement préférable si nous souhaitons conserver des identités régionales non factices.

    * : l’activité massique en becquerel/g du Césium 137 (ou du Cs134 ou du Sr90) est des millions de fois plus élevée que celle de l’Uranium 238 (ou de l’U235), avec des rayonnements ionisants dans des niveaux d’énergies très proches et assez élevés.

  2. jipebe29 dit :

    Si vous voulez que votre article soit crédible, vous devriez faire attention à ne pas sortir des données erronées. Ainsi, votre chiffre de réchauffement de 2°C est faux.

    Il y a eu, avec quelques réserves sur la précision des mesures, la couverture géographie et l’effet de chaleur urbain, un petit RC de 0,7°C depuis 1900, de manière non linéaire et jamais en covariation avec le CO2, sauf sur la courte période 1978-1997, ce qui ne permet pas d’en déduire une relation de causalité CO2-TMAG.

    Voici les courbes : http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1997/offset:-0.15/plot/uah/from:1997/plot/rss/from:1997

    Depuis 18 ans, la TMAG (température moyenne annuelle globale) est stable, alors que, sur cette période nous avons émis 40% de toutes nos émissions de CO2 depuis le début de l’ère industrielle, et que les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, ce qui montre qu’ils sont faux, et ce qui met à mal les thèses du GIEC et rend plus que douteuses les projections multidécennales de la TMAG…

    Les droites de tendance Hadcrut et RSS sont quasiment horizontales, compte tenu de l’échelle verticale, et leur moyenne est nulle :
    http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1997/offset:-0.15/trend/plot/rss/from:1997/trend

  3. jipebe29 dit :

    « Depuis 2000, la température à la surface de la terre a augmenté de 0,8 degré, en moyenne ».
    Encore un chiffre complètement faux, tellement faux que je me demande le pourquoi de votre gros mensonge. La TMAG est stable depuis 18 ans, avec de très petites variations annuelles, ce qui explique que toute année de ce plateau, par exemple l’année 2014 (qui n’est pas terminée !…) soit plus « chaude » d’au plus 0,7°C par rapport aux années précédentes depuis 1900.

    « On prévoit une hausse d’au moins 4° avant 2100 ».
    Le GiEC prévoit, selon divers scénarios, une hausse globale de 1,5°C à 4,5°C pour 2100. Et, comme la crédibilité des modèles numériques est nulle, ces projections n’ont aucun sens.

  4. jipebe29 dit :

    Pour conclure, votre article ne vaut pas grand’chose, car il fait des prévisions à partir de données fausses et de projections de modèles numériques qui n’ont aucune crédibilité.

    Je vous soumets trois documents pour éclairer votre lanterne.
    http://dropcanvas.com/#f4915J5BMuS64O

    Le premier document, synthèse révisée V4 (oubliez la V3, obsolète) est facile d’accès, sauf la partie relative aux travaux du climatologue Murry Salby (avec les liens vers les sources primaires).

    Le second, « climat, 22 vérités qui dérangent », est un peu plus difficile, mais vous pouvez vous contenter de lire les 22 vérités sans les compléments scientifiques.

    Le troisième est une analyse critique du modèle radiatif, faite par un physicien (et là il faut un niveau ingénieur).

  5. jipebe29 dit :

    Ne vous faites pas de souci pour la montée des niveaux océaniques, dont on nous rebat les oreilles sans jamais citer les observations. Ils sont montés de 120 m à la fin de la dernière ère glaciaire, puis de quelques mm/an par la suite. Depuis 150 ans, selon les mesures des marégraphes, dont celui de Brest, cette montée est de 1,7 mm/an et aucune accélération de cette terrifiante montée ne s’est produite.

    Voir les courbes du marégraphe de Brest ici : http://www.sonel.org/spip.php?page=maregraphe&idStation=1736

  6. jipebe29 dit :

    Le problème, c’est que nos braves politiques de l’UE, convaincus d’agir pour « sauver la planète » (slogan idiot, qui a des relents d’anthropophobie), nous mettent sournoisement en place des plans climat-énergie, aussi onéreux qu’inutiles, et une multitude de normes et de règlements contraignants qui restreignent de plus en plus l’espace de liberté des citoyens et des entreprises.

    Cela est d’autant plus absurde que, même si l’UE réduit de 40% en 2030 ses émissions de CO2, ce gaz satanique (en oubliant de préciser que sans lui, pas de photosynthèse, donc pas de vie sur notre planète), et même si, hypothèse hardie, les thèses du GIEC s’avéraient exactes, cela aurai un effet nul sur la TMAG (température moyenne annuelle globale).

    En effet, la part de CO2 anthropique mesurée dans l’atmosphère est faible: 5% de 400 ppm, soit 20 ppm (analyse isotopique, delta C13). La fraction d’origine européenne est de 11%, soit 11% de 5%=0,55 %. La réduire de 40% la fera donc passer de 0,55% à 0,33% en 2030. Et cela conduirait à un impact (selon le GIEC) de 40%*11%*5%=0,22%, donc une limitation du réchauffement non mesurable. Source: « L’innocence carbone », de François Gervais, physicien spécialiste en thermodynamique et thermographie infrarouge, et « expert reviewer » du GIEC.

    Dépenser des milliards d’euros et plumer les citoyens et les entreprises pour un si piètre résultat est complètement absurde, et tout ce délire mènera l’UE à sa ruine…

    Bref, L’Europe montre l’exemple de ce qu’il faut faire pour se tirer une balle dans le pied, et son exemple ne sera pas suivi par les autres pays, qui vont donc nous prendre des parts de marché et appauvrir nos économies, déjà mal en point.

  7. jipebe29 dit :

    Le GIEC élabore 3 rapports censés être scientifiques : le rapport scientifique AR5, le SPM, résumé pour les décideurs, et le résumé de l’AR5, dans cet ordre chronologique.

    Le premier est un volumineux rapport scientifique, synthèse ciblée de publications scientifiques, relativement modéré, qui n’est lu que par des scientifiques. Il sert de base pour le résumé pour les décideurs (SPM), mais ce dernier est mis au point par les représentants des gouvernements, donc des diplomates et des fonctionnaires, et n’a donc aucune valeur scientifique. Il est publié à grands renforts de trompettes médiatiques, car, évidemment, il prône le catastrophisme.

    Puis un résumé de l’AR5 est élaboré par la petite équipe dirigeante du GIEC, et publié à grands renforts de trompettes médiatiques. Or, le problème est qu’il est « aligné » sur le SPM, donc n’a aucune valeur scientifique. Cela veut dire qu’un rapport sans aucune valeur scientifique impose sa loi à un rapport scientifique.

    Cette procédure, typique de celles de l’ONU, dont le GIEC est un satellite chargé de convaincre par tous les moyens de la réalité du RC et de la responsabilité de l’homme (cf les statuts du GIEC), est absurde et aboutit à leurrer les politiques et les citoyens du monde.

  8. ARONDEL dit :

    La température moyenne de l’atmosphère terrestre n’augmente plus depuis 1997 ! Le GIEC est manifestement incapable de répondre à cette  »anomalie » (voir à ce sujet le livre du thermodynamicien François Gervais qui a participé aux travaux du GIEC pendant de nombreuses années). Une réponse avancée par certains a consisté à évoquer la possibilité que désormais l’atmosphère transférait la chaleur accumulée en son sein aux océans; ce qui n’est pas constaté à ce jour (il y a 1000 stations de mesure océaniques qui transmettent leurs mesures par satellites).
    L’hypothèse du GIEC est donc discutable et ce, d’autant plus, qu’au cours des 17 dernières années , l’humanité a battu les records d’émission de gaz à effet de serre. François Gervais oppose à la théorie du GIEC, une théorie cyclique. La température terrestre évoluerait de manière cyclique. Si cette théorie est fondée, nous devrions observer une baisse de la température dans quelques années (nous serions aujourd’hui au sommet de la sinusoïde).
    Il est tout à fait possible que la théorie du GIEC soit un argument destiné à démontrer à l’humanité entière la nécessité impérative d’une gouvernance mondiale.
    En disant cela, je ne m’associe pas aux progressistes productivistes qui considèrent que tout va pour le mieux dans le monde de la consommation à outrance. Nous sommes confrontés à des problèmes majeurs : disparition des énergies fossiles, épuisement des ressources de nombreux matériaux , dégradation des sols, pollutions diverses…….La civilisation de consommation conduit inéluctablement à la destruction de notre écosystème et il va nous falloir trouver une alternative.

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