01/12/2014 – 08H00 Rennes (Breizh-info.com) – Les difficultés au sein du groupe SIPA-Ouest-France continuent, alors que le mastodonte de la presse régionale dans l’ouest et le nord-ouest de la France peine à dégager des revenus numériques – seuls 25.000 clients sont abonnés aux versions numériques, alors que 500.000 le sont aux versions papier. En 2015, d’autres suppressions d’emplois au sein du groupe sont prévues, ce qui fait réagir certains syndicats dont la CGT.
Dans un communiqué celle-ci dénonce le groupe SIPA-Ouest-France dont « la seule politique est visiblement de réorganiser à marche forcée les sociétés du groupe pour que la remontée de dividendes continue de fonctionner« . Traduisons : le seul but du groupe est de presser le citron bientôt promis à disparaître et de se constituer un matelas de liquidités en vendant les bijoux de famille comme Caradisiac et La Centrale (pour 72 millions d’euros), après Le Bon Coin en 2010.
La CGT dénonce donc « les éternels plans de licenciement et les plans de baisses de charge qui s’enchaînent au détriment des activités du groupe » et appelle les salariés à « contester violemment toutes les destructions d’emplois« . Le syndicat lève d’ailleurs le voile sur deux nouvelles casses d’emploi prévues. L’une, chez Concept Multimédia, basée à Aix; cette société est éditrice de Logic Immo. Ses salariés se voient « menacé de licenciement » bien que la société soit incontestablement bénéficiaire et que les résultats augmentent de 4%, poussés par la hausse de 10% des contenus digitaux, supérieure à la baisse (-4%) des supports papier.
Par ailleurs, la CGT dénonce le plan social chez Adrexo, qui contribue à plus de 60% du résultat de la SPIR. La société spécialisée dans la distribution des imprimés a vu pourtant son CA repartir à la hausse au premier semestre (+5.9%). Les chiffres et les modalités du plan social restent contestés entre les syndicats et la direction; selon cette dernière, 130 des 250 points de distribution seront amaigris et 576 salariés sont concernés.
Les syndicats redoutent leur fermeture totale et estiment qu’elle impactera 645 personnes (selon SUD-PTT) voire 750 (selon la CGT) ; la direction propose des reclassements et un plan de départ volontaire, que les syndicats dénoncent comme étant « un plan social déguisé« . A ces chiffres il faut encore ajouter 180 personnes qui travaillaient en sous-traitance chez Colis Privé et qui se verront proposer un plan social avec des reclassements en interne. Par ailleurs cette casse sociale provoque des tempêtes au sein de tout le groupe Adrexo (23.000 salariés dont une majorité de porteurs de prospectus en CDI à temps partiels), et notamment pourrait fragiliser l’encadrement, relève la lettre confidentielle LettreA. On peut encore ajouter à ces restructurations la suppression de 87 postes chez Regicom (communication digitale pour les PME) et 77 dans les imprimeries, obérés de 15 reclassements internes à chaque fois.
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