21/11/2014 – 08h00 Donetsk (Breizh-info.com via Metamag) –Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré que son pays était «préparé à un scénario de guerre totale», dans un entretien au quotidien allemand Bild. Le président ukrainien a même ajouté : «Je n’ai pas peur d’une guerre avec les troupes russes. (…) Notre armée est actuellement dans un meilleur état qu’il y a encore cinq mois et nous recevons du soutien du monde entier». Pour ce soutien logistique, financier et tactique, on n’en doute pas : on n’a jamais autant travaillé dans les sous-sols de l’Otan.
Kiev dénonce depuis plus d’une semaine l’entrée massive dans l’est de l’Ukraine de chars et de troupes russes, une assertion confirmée par l’Otan mais démentie par Moscou. Des blindés, de toute évidence, (une trentaine avec des séparatistes volontaires pro-russes à la manœuvre mais pas de soldats russes) semblent avoir franchi la frontière. Le conflit entre l’armée gouvernementale et les séparatistes ukrainiens pro-russes a déjà fait plus de 4000 morts depuis la mi-avril. Un cessez-le-feu conclu en septembre par Kiev et les séparatistes est aujourd’hui caduc. Face à l’escalade militaire, l’ONU a dit craindre samedi «le retour à une guerre totale». C’est cette déclaration très opportune puisque faite en marge du G20 de Brisbane que Porochenko a dramatisée dans son entretien avec Bild.
On peut donc supposer que les combats risquent de reprendre et de s’intensifier cette semaine à l’Est de l’Ukraine. La mise en scène est en tout cas parfaite : si des cadavres jonchent les rues des villes du Donbass et en particulier de nouveau de Marioupol, la faute en sera à la Russie. La source du mal se situe forcément au Kremlin et le responsable en serait un nouvel «Hitler» : Vladimir Poutine. Or, de manière unilatérale et profitant de la présence du Président russe au G20 de Brisbane, le gouvernement ukrainien a décidé samedi de suspendre les services publics à l’Est de l’Ukraine. En prenant cette décision, Porochenko a déclaré de facto la partition de l’Etat ukrainien et pousse délibérément à bout les séparatistes pro-russes tout en contraignant les soldats russes à intervenir pour des raisons humanitaires qu’on qualifiera bien sûr aussitôt de guerrières.
Apprenant la décision de Porochenko quelques heures avant de quitter Brisbane, très tendu en raison de la crise ukrainienne, le président russe Vladimir Poutine a immédiatement réagi, dimanche 16 novembre, à cette décision annoncée par Kiev de fermer les services publics dans les régions de l’est du pays contrôlées par les séparatistes pro-russes. « J’ai appris dans les médias le blocus économique des régions de Louhansk et de Donetsk. Je pense que c’est une grosse erreur parce qu’ils coupent de leurs propres mains ces régions du reste du pays. Pourquoi ? », s’est interrogé avec sang froid l’homme fort du Kremlin devant les journalistes, lors d’une conférence de presse retransmise par la télévision russe. Le dirigeant russe, qui a quitté l’Australie avant la publication du communiqué final du sommet et sans assister au déjeuner officiel du G20, a fait l’objet d’incessantes critiques de la part de tous ses homologues internationaux.
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Une réponse à “Ukraine. Vers la guerre totale ? Par Michel Lhomme”
Les Russes n ont qu’ a couper le gaz a l Allemagne ,,alors la, nous allons rigoler………