17/11/2014 – Rennes (Breizh-info.com) – Totalement dépassé face aux manifestants d’extrême gauche qu’il a laissé saccager à plusieurs reprises son centre-ville et annulé sous leur pression un débat organisé par le FN le préfet de Rennes a senti revenir à vitesse grand V son expérience acquise en Corse et tonne maintenant contre la presse paysanne.
La cause de l’ire préfectorale ? Un dessin publié dans l’hebdomadaire Paysan Breton de vendredi 8 novembre explique L’OJIM qui précise que le dessin représente un inspecteur de l’environnement ensanglanté, gisant à terre, une pioche plantée dans le crâne et une autre dans le dos, criblé de flèches et d’une seringue. Face à ce cadavre, deux gendarmes en train d’expliquer à un agriculteur : « Non, Jan-Maï, que t’aies pété les plombs devant un contrôleur de Bruxelles, je comprends, et les tribunaux seront compréhensifs et indulgents… par contre : les armes ne sont plus aux normes européennes et ça, ça craint! ».
Le préfet, qui visiblement n’a pas apprécié cet humour (très) noir, a pris sa plus belle plume pour écrire une lettre enflammée au journal. Les paysans excédés par l’avalanche de normes françaises et européennes réclament en effet une « année blanche » sans contrôles environnementaux liés aux nitrates. Rien qu’en Ille-et-Vilaine, un inspecteur de la DDTM avait été agressé physiquement en janvier et deux verbalement lors de contrôle dans les exploitations. L’agriculteur auteur de l’agression de janvier avait été condamné à trois mois de prison avec sursis.
Dans sa missive Patrick Strzoda qualifie le dessin de « diffamatoire » et estime qu’il s’agit d’une « erreur de jugement » qui « incite clairement à la violence contre les fonctionnaires » et « exacerbe les tensions ». Il menace par ailleurs de « donner toutes les autres suites » sous-entendu judiciaires. Redresser des plumitifs est cependant une chose facile : il y a peu de risque que les journalistes de Paysan Breton prennent d’assaut la (très belle) préfecture rennaise à grand renfort de barres de fer. Plus facile apparemment que de réagir aux exactions des casseurs d’extrême gauche qui bénéficient depuis des lustres d’une totale impunité.
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