08/11/2014 ‑ 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – Le romancier Andreï Makine, qui prononcera une conférence ce samedi à 16h00 à la médiathèque de Nantes, est un témoin des déchirures européennes post-Yalta.
Né en 1957 dans la Sibérie soviétique, il n’a jamais connu ses parents, morts au goulag. Élevé par une grand-mère francophone, il fait des études supérieures brillantes à Moscou et consacre sa thèse de doctorat à la littérature française contemporaine.
Réfugié en France en 1987, il publie son premier roman en français, en 1990. Paradoxalement, La Fille d’un héros de l’Union soviétique paraît au moment où l’Union soviétique se décompose. Makine reste néanmoins en France ; toute son œuvre romanesque, d’un style très exigeant, est rédigée en français. Il est naturalisé en 1996 après avoir obtenu le prix Goncourt pour Un héritage français, un roman autobiographique où il décrit le sentiment de privation de soi ressenti par un immigré. Chez lui, la double identité culturelle est une blessure inguérissable. Ce thème est récurrent dans son œuvre, qui met souvent en scène des émigrés.
Andreï Makine a publié au début de l’année, chez Grasset, son vingtième livre (si l’on compte quatre romans publiés sous le pseudonyme de Gabriel Osmonde) : Le Pays du lieutenant Schreiber.