30/10/2014 ‑ 17H00 Nantes (Breizh-info.com) – « Quand un département a une identité forte en commun avec une région, est-il raisonnable de l’obliger à fusionner avec une autre région ? » Cette question en suspens depuis un demi-siècle mais que le personnel politique conventionnel a toujours caché sous le tapis, le sénateur centriste Joël Guerriau l’a enfin posée mercredi 29 octobre.
Le Sénat débattait de la délimitation des régions. Au nom de son groupe parlementaire, l’UDI-UC, Joel Guerriau a pousuivi : « La méthode retenue interdit une recomposition cohérente, raisonnable, pragmatique et courageuse dans l’Ouest. […] Une solution serait de faire émerger deux régions équilibrées, avec la même population et le même PIB : la Bretagne à cinq départements et un Centre-Val de Loire regroupant la région Centre et d’autres départements. Le projet actuel marginalise la Bretagne et va la fragiliser. Une écrasante majorité des Bretons souhaite une Bretagne à cinq départements […] La Bretagne à cinq départements est souhaitée par plus du tiers des communes des cinq départements, par le conseil régional, le conseil général de Loire-Atlantique, et par une large majorité de la population. […]À cinq départements, la Bretagne aura une véritable dimension européenne. »
Foin des mentions nègre-blanc : la position du sénateur Guerriau est claire. Or, même s’il n’est pas très connu du grand public, l’homme est sans doute le plus important leader de la droite et du centre en Loire-Atlantique aujourd’hui. Maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, sur la rive gauche de la Loire, il a conquis cette commune de 25.000 habitants en 1995 après 22 ans de gestion socialiste. Il a été élu sénateur en 2011. Lors des élections municipales de 2014, la droite nantaise a cru voir en lui le seul homme providentiel capable d’affronter l’héritière désignée de Jean-Marc Ayrault. Il a refusé la proposition – trop conscient sans doute des handicaps du panier de crabe nantais.
Guerriau n’est pas un pur politicien : docteur en économie, il a été directeur central du Crédit Mutuel de Loire-Atlantique Centre ouest puis directeur général de la Fédération nationale des Caisses d’épargne (un poste à un demi-million d’euros par an qu’il a quitté aussitôt élu sénateur) et il est l’auteur de plusieurs livres pour enfants, dont La mystérieuse disparition des rennes du père Noël (Orbestier, 2012), La Longue Vue de Jules Verne (Siloë, 2005) et Le Secret de Fergie la Sorcière (Siloë, 2004). À 56 ans, il est loin d’être en fin de carrière. Cette prise de position d’un politicien habile et ambitieux pourrait bien montrer dans quelle direction le vent est en train de tourner.
4 réponses à “Les sénateurs centristes pour une Bretagne à cinq départements”
Cette reunification de la Bretagne est refusee par les plus hautes instances de l’Etat Francais, instances representees par le President Normal qui ne semble pas voir beaucoup plus loin que son mandat actuel!
Il a l’air pas mal ce sénateur… Il intègre bien les enjeux économiques et a sans doute raison de craindre un retrait de la Bretagne sans la Loire Atlantique face aux autres régions Européennes.
[…] Le Sénat rejette la fusion Pays de la Loire-Bretagne et le …maville.comLes sénateurs centristes pour une Bretagne à cinq départementsBreizh […]
C’est excellent ce que dit ce sénateur. Malheureusement, il oublie l’argument essentiel qui justifie à lui seul cette réunification.
En effet, la Bretagne a toujours historiquement été composée de ce qu’il en reste actuellement augmentée de toute la région nantaise. (avant 1789, les départements n’existaient pas). Personne n’avait jamais avant 1941 remis son intégrité en question. Même le sinistre Colbert, ennemi juré de la Bretagne et des Bretons sous Louis XIV, n’avait pas osé le faire.
Et c’est seulement Adolf Hitler soi-même qui décida en 1941, avec l’aide de ses « copains » Pétain, Laval et tous les collaborateurs français, de dépecer notre belle Bretagne en l’amputant de la Loire- Atlantique (Loire-Inférieure à l’époque). Il me semble que la raison officielle était que la longueur des côtes bretonnes était trop importante pour une seule région militaire !
Ainsi donc, notre République Française (qui se croit pourtant souveraine) continue à obéir à un diktat de Hitler qui a toujours force de loi. Comment est-il possible qu’aucun homme politique français, en 70 ans, n’aie eu ni le courage, ni un minimum de patriotisme, ni le plus petit respect pour tous ceux qui ont donné leur vie pendant cette guerre abominable afin de nous permettre de vivre libres maintenant, et n’aie supprimé cette abomination? On est en droit de se demander si certains de ces lâches n’ont pas tout simplement gardé une grande admiration pour ce « fuhrer » monstrueux et grand criminel contre l’humanité …
Nous sommes dans la même situation que la France a connu lorsque Monsieur Bismark (un autre despote allemand) avait décidé en 1871 d’annexer l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Que penserait-on aujourd’hui si la France n’avait pas récupéré ce qui lui appartenait?
Il ne s’agit donc pas de savoir s’il faut ou non réunifier la Bretagne. Il faut tout simplement décider immédiatement de faire ce qui aurait dû être fait dès 1945 à savoir rendre à notre Bretagne ce qui lui appartient et que les NAZIS de Vichy lui ont volé sur ordre du plus grand criminel que le monde ait connu. Tergiverser sur cette décision, c’est tout simplement prouver qu’on ne vaut pas mieux qu’eux !