Le rapprochement est inévitable. Alors que quelques critiques cultureux s’extasiaient devant un film célébrant une bande de filles issues visiblement de l’immigration, une autre bande passait à tabac pour la dépouiller une étudiante. Surtout bien sur, pas d’amalgame. Les médias ont surtout dénoncé la passivité des gens présents…..plus que la violence de la petite bande. Comme si la victime était de la responsabilité des passants passifs plus que des agresseuses haineuses.
Le troisième film de Céline Sciamma a fait lui 25 146 entrées pour son premier jour d’exploitation, soit presque quatre fois plus que “Tomboy”, son précédent film. De plus, “Bande de filles” semble avoir réussi son pari en touchant un public jeune et issu des quartiers populaires s’extasient les Inrocks. Le résultat du box-office au premier jour d’exploitation témoigne du succès de Bande de filles de Céline Sciamma. Sa bataille se jouait sur le terrain de la visibilité, visibilité d’actrices noires inconnues, visibilité de la banlieue dans le cinéma d’auteur. On peut dire, ce soir, qu’elle a remporté la première manche de cette bataille. Le film semble avoir touché un public très large, bien au-delà du public du cinéma d’auteur parisien.
Formidable non… et puis on passe dans la vraie vie
Une étudiante de 18 ans s’apprêtait à descendre dans une bouche de métro à Croix, près de Roubaix, quand elle s’est fait agresser par trois filles de son âge particulièrement violentes. Ses parents dénoncent la lâcheté de ceux qui ont vu leur fille se faire tabasser sans rien faire. Louise quitte le domicile de ses parents, à deux pas de la mairie de Croix, pour rejoindre l’université catholique de Lille où elle suit des études d’économie. Il est 7 h 15, le jour se lève. Au moment de descendre dans la station de métro Croix-Mairie, son chemin croise celui de trois filles de son âge. Là, tout dérape. « Elles m’ont dit : Maintenant tu donnes tout ce que tu as », se souvient Louise. L’étudiante, qui ne connaît pas ses agresseurs, refuse de s’exécuter et se défend. Mais le rapport de force est déséquilibré. Elle se fait arracher les cheveux, reçoit des coups de pied et de poings sur le corps et la tête, tombe. Sa lèvre inférieure finit par éclater.
Louise parvient malgré tout à récupérer son sac avec ses cours et s’en sort avec un téléphone volé. Le préjudice physique et moral est plus grave : quatre points de suture à la lèvre, un poignet amoché, des douleurs sur tout le corps et la peur panique de reprendre le métro seule.
Ah ces filles qui n’ont pas de bandes…. Personne ne fera de films sur elles, les victimes de plus en plus nombreuses des bandes de filles et de leur impunité au pays de la lâcheté ordinaire.
Une réponse à “Cinéma. Bande de filles et valorisation des racailles [tribune libre]”
Visiblement vous n’avez rien compris au film. Comme on peux critiquer le film sur le fait qu’il généralise ce genre d’histoire, il reste réaliste. Pas besoin de vivre dans la banlieue Parisienne pour savoir que pour se sortir de la vie qu’offre la cité, les ZEP, on aura besoin de solidarité et d’amitié. Cela en plus de chercher le respect, et la reconnaissance (baston des filles + son histoire d’amour, et son frère).
En quoi ces filles sont des racailles? Elles nous paraient perdues, on aurait pu voir des scènes encore plus violentes. On voit que le personnage principale n’est pas d’accord avec ses actes a plusieurs reprise, on nous montre clairement le malaise et mal être que ca lui procure. On nous montre que meme dans ce milieu social le paraitre est important. Je vois pas en quoi ce film valorise les actes violents, il valorise les valeurs des filles des cités souhaitant sortir d’une fatalité. Et cest donc impossible, comme on nous les montre à la fin . Le film donne envie de se bouger et donne de l’espoir. Il ne donne pas la haine.
Je ne vois pas comment ce film pourrait traiter cette histoire d’un point de vue different.
Dans la scène où Vic fait face à son professeur, on comprend que ce n’est pas par celle ci quelle aura de l’aide.