1914. Hubert Lessac, jeune homme issu de la bourgeoisie, devient l’un des meilleurs aviateurs de l’armée de l’air française. Mais après avoir obtenu 19 victoires, il perd l’amour de sa vie, Louise. Celle-ci, rongée par l’inquiétude, n’est plus encline à attendre la fin de la guerre pour le retrouver. Hubert choisit alors de prendre un dernier envol et de mourir au combat. Son appareil est abattu. Blessé, il est recueilli par une surprenante escouade de poilus et retrouve, contre toute attente, le goût de vivre. Il partage leur quotidien, au cœur des tranchées. Ensemble, ils forment la Patrouille des Invisibles.
Parmi ces poilus, le plus surprenant est « Titan ». Ce redoutable breton, récemment libéré du bagne, risque chaque jour sa vie dans le no man’s land qui sépare les tranchées des belligérants. Portant un terrifiant masque à gaz, il sème la panique dans les rangs allemands.
La bande dessinée La Patrouille des Invisibles montre bien la dureté de la vie dans les tranchées, dans cette première guerre mondiale particulièrement sanglante. Le pilote de chasse découvre ainsi un conflit bien plus éprouvant, au milieu de la boue. Pourtant, c’est au sein de la tranchée qu’il va découvrir la camaraderie, ce qui donnera un sens à sa vie.
Titouan Kerzadec (surnommé Titan), le héros des tranchées, évoque ainsi le redoutable guerrier breton du roman Capitaine Conan, de Roger Vercel (prix Goncourt en 1934), porté à l’écran par Bertrand Tavernier en 1996.
Olivier Supiot signe un album porté par son dessin expressionniste bien connu dans le monde de la bande dessinée. Son talent lui a permis d’obtenir, avec Dérisoire, le Prix du dessin au festival d’Angoulême de 2003.
Son trait si caractéristique et sa flamboyante colorisation procurent au récit une ambiance captivante et poétique.
La Patrouilles des invisibles. Editions Glénat, 24,90 €.
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