Un espoir pour Saint-Nazaire ?
Cependant, tout n’est peut-être pas échu pour les Chantiers de l’Atlantique. La décision du conseil de surveillance de la compagnie – et le choix de sa très forte médiatisation alors qu’on aurait pu s’attendre à de la discrétion pour ne pas donner des craintes par exemple sur la santé de la compagnie – ressemble fort à un appel du pied aux pouvoirs publics pour obtenir un meilleur accompagnement des armateurs et compagnies souhaitant s’engager dans la transition du fuel au GNL.
Et ils sont plutôt nombreux, car trois facteurs les y poussent : le renchérissement continu du pétrole (qui n’est pas près de s’arranger au vu de la situation au Levant), la loi sur les normes d’émission de souffre qui entre en vigueur le 1er janvier 2015 (le GNL en produit moins) et la poursuite attendue dans le domaine du transport maritime du projet de loi actuellement examiné sur la « transition énergétique« .
Par ailleurs, même si Arnaud Montebourg n’est plus là pour vanter la marinière et la production en France, ce thème reste politiquement porteur et ce, quelle que soit l’attachement politique des gens ; ce qu’un gouvernement drogué aux sondages et profondément impopulaire ne peut ignorer. Surtout si – ce qui serait logique – les demandes explicites de la Brittany sont accompagnées de pressions discrètes des industriels concernés. Pour ne pas fermer la porte à la discussion, la compagnie bretonne a du reste annoncé qu’elle étudiait toujours à moyen terme le remplacement d’un de ses navires, le Bretagne. Voilà qui réduit sensiblement le caractère définitif des annonces de la Brittany… et laisse encore de l’espoir pour les Chantiers nazairiens.
Crédit photo : Wikimedia commons (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.