14/10/2014 ‑ 15H00 Nantes (Breizh-info.com) – Philippe Grosvalet, président (PS) du conseil général de la Loire-Atlantique, a le mérite de la constance. A moins que ce ne soit un entêtement mal placé.
Toujours hostile à la réunification de la Bretagne, toujours hostile à l’organisation d’un référendum dans son département portant sur la question. Pourtant l’homme a été nourri toute sa vie au lait « démocrate » (cadre à la fédération Léo-Lagrange, adjoint au maire de Saint-Nazaire, conseiller général de Saint-Nazaire).
Cette obstination s’explique donc mal chez un personnage forcément « ouvert ». D’autant plus que son parti aime se gargariser avec le concept de « démocratie participative », gentil gadget que l’on ressort en général la veille des élections.
En paroles, la démocratie – « gouvernement par le peuple et pour le peuple » – c’est bien, mais l’affaire apparait plus compliquée lorsqu’il faut passer aux actes. Surtout lorsqu’on est conscient d’aller contre le sentiment populaire et contre la volonté du peuple en question. Embêtant pour un « démocrate ».
Alors le président Grosvalet tente de louvoyer pour gagner du temps : « je sais bien, car tous les sondages se recoupent, que les habitants de Loire-Atlantique sont à 70% pour le rattachement de ce département à la Bretagne. Ils pensent que la Loire-Atlantique est bretonne, sans voir, derrière, toutes les implications administratives, politiques … »
Conclusion : les habitants de Loire-Atlantique sont des imbéciles incapables de voir « toutes les implications administratives et politiques .. » que poserait la réunification. Il est regrettable que l’intéressé oublie de nous expliquer lesquelles. Il oublie de préciser que le droit rectifie le droit – c’est le rôle de la loi. Aucune disposition législative n’est éternelle.
Quant à consulter les habitants de Loire-Atlantique, sur la région dans laquelle ils veulent vivre, Philippe Grosvalet est catégorique : « Non. D’abord c’est trop tôt. J’attends que la carte des régions soit votée. Et je pense qu’il faut unir Bretagne et Pays de la Loire ». Circulez, il n y a rien à voir.
M. Grosvalet est un malin. Il sait bien que le « droit d’option » aura pour principale particularité d’être inopérant et inapplicable. Le président Grosvalet et ses amis ne manqueront pas de s’abriter derrière cette disposition pour refuser l’organisation d’un référendum ; on ne donnera pas la parole au peuple. La réintégration de la Loire-Atlantique dans le giron de la Bretagne n’est pas pour demain.
Heureusement que tous les socialistes ne se placent pas sur cette ligne. C’est le cas de Jean-Jacques Urvoas, député de Quimper. La conviction de ce dernier est faite : « La Loire-Atlantique redeviendra bretonne. Si ce n’est pas demain, ça sera après-demain ». Pour cela, il s’appuie sur les enquêtes d’opinion « nombreuses et convergentes » qui soulignent avec constance l’ampleur de cette adhésion. Le dernier baromètre réalisé par l’institut LH2 pour le compte de la presse régionale et de France Bleu (avril 2014) révèle ainsi que 57% des habitants de Bretagne se déclarent favorables à la réunification (63% de la Loire-Atlantique).
Le juriste qu’est M. Urvoas gagnerait à expliquer à M. Grosvalet les tenants et les aboutissants de la pensée « démocrate ». Ce dernier n’a pas l’air de savoir, il faut donc l’instruire !
Bernard Morvan
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Une réponse à “Loire-Atlantique. Philippe Grosvalet (PS ) a un problème avec la démocratie”
Avant de monter si haut le sieur URVOAS, il faut bien regarder les choses en face. Dernièrement, pour le vote de certains amendements qui allaient dans le sens de la Bretagne, il a préféré s’abstenir … pourquoi pas voter contre …
C’est un mai proche de Mr VALLS et ils sont tous socialistes,et politiciens « français » et « européens/européistes » avant tout.
Mr URVOAS y compris, d’autres aussi.
Encore sur la 2ème chaine hier soir, Stéphane BERN passait une émission documentaire … avec beaucoup de non-dits et de pseudo historiens orientés MAIS au moins, il n’a pu que relater la vérité: la Bretagne est bien un territoire occupé puisque le peuple breton a été obligé de plier sous le joug français.
On ne peut pas dire que ce soient les jacobins qui ont levé ce joug initié par la royauté puisqu’ils ont fait pire et ils continuent, jacobins ou pas, les politiciens en général, continuent.
Il va donc bien falloir qu’on prenne notre destin en mains et qu’on reprenne ce que même la Cour européenne à considérer comme légitime, notre identité !
Si les gouvernances françaises ne nous donnent pas le choix par la voie pacifique et juridico-légale, que va t’il rester pour y parvenir ?
Va t’on attendre que VINCI et BOUYGUES aient tout bétonné/goudronné etc au nom du bien français ??
A méditer…..