14/10/2014 – 07H00 Budapest (Breizh-info.com) – Ils l’avaient annoncé, ils l’ont fait: les dirigeants hongrois ont empêché la tenue du colloque ˝The Future of Europe˝ prévu le premier week-end d’Octobre à Budapest par le think-tank américain National Policy Institute (NPI). Malgré les menaces du gouvernement ayant conduit à l’annulation formelle de l’événement, le président-directeur du NPI, Richard Spencer, voulait rencontrer les inscrits lors d’un dîner privé, vendredi. Mais la police a fait irruption dans le restaurant et arrêté deux des organisateurs, dont Spencer lui-même.
Les mouvements patriotes et identitaires ont-ils le droit de se réunir? Le gouvernement hongrois vient de trancher et la réponse est non. C’est l’aboutissement de plusieurs semaines de campagne dans les médias hongrois et internationaux pour exiger de Budapest l’interdiction du colloque.
Prévu depuis près d’un an, l’événement devait réunir plusieurs figures du courant identitaire en Europe et aux États-Unis. Citons notamment l’Américain Jared Taylor, directeur de la revue American Renaissance, Marton Gyongyosi, membre du parti nationaliste hongrois Jobbik, Philippe Vardon, ancien dirigeant du Bloc identitaire, et le politologue russe Alexandre Douguine.
Le problème Douguine
C’est probablement la venue de ce dernier qui a précipité la décision des autorités hongroises. En effet, Douguine est le chantre de ce qu’il appelle: l’˝eurasianisme˝, à savoir la constitution d’un ensemble géopolitique de Brest à Vladivostok. Plus problématique, c’est aussi un fervent nostalgique de l’ancienne URSS.
Dans un pays qui s’est libéré du communisme il y a tout juste un quart de siècle, l’invitation d’un admirateur de Staline a été perçue à Budapest comme une provocation. Les Hongrois n’ont pas oublié l’insurrection de 1956 qui fut réprimée dans le sang par les troupes soviétiques.
Il n’en demeure pas moins que cette interdiction et ces arrestations ont été incomprises par les Américains, habitués à être protégés par leur constitution. Cette affaire pose la question du respect de la liberté d’expression par un gouvernement conservateur qui s’était engagé à la défendre.
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Une réponse à “Un congrès européen interdit par la Hongrie d’Orban”
A mon avis c’est évidement la présence de Douguine qui a provoqué l’interdiction, l’apologie du communisme est un délit passible de prison dans la plupart des pays de l’Est. Mais il faut aussi prendre en compte le fait que bien que Orban n’en a probablement rien à faire de ce congrès(étant donné qu’il est prononcé pour stopper l’immigration vers le Hongrie Cf http://medias-presse.info/viktor-orban-veut-mettre-fin-par-tous-les-moyens-a-limmigration/14658 ) il a voulu donner un gadget aux USA/Commission de l’UE et passer ainsi pour un modéré histoire qu’on lui foute la paix .
Bref cela n’a rien a voir avec une quelconque opposition aux idée nationnalistes et identitaires, car Orban à quand même dit que a Hongrie doit rester un État-nation parlant une seule et unique langue et ayant pour socle le christianisme et que « L’objectif est de mettre fin par tous les moyens à l’immigration ». « Je pense que la politique d’immigration libérale actuelle considérée pourtant comme évidente et moralement fondée est en fait hypocrite ».