11/10/2014 – 10H00 Stonehenge (Breizh-info.com via Metamag) – Une découverte récente de Mike Parker Pearson. D’après les archéologues, l’ancien peuple qui a construit Stonehenge a choisi le site dans le Wiltshire moderne en raison de sa signification solaire.
Dans ce qui est décrit comme une « pièce manquante du puzzle » dans la compréhension du plus grand site préhistorique d’Angleterre, les fouilles confirment la théorie selon laquelle l’ancienne voie processionnelle a été construite le long d’un relief glaciaire qui était naturellement sur l’axe du solstice, selon le professeur Mike Parker Pearson, un des principaux experts sur Stonehenge: «Le but original du monument reste encore auréolé de mystère, mais c’est un indice très important».
La voie, connue sous le nom d’Avenue, fait 2.4km de long depuis le monument. Après la fermeture de la route A344, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d’origines naturelles qui se trouvaient entre les bords situés le long de la voie.
Le parcours s’étend sur 2.4km de l’entrée nord-est des menhirs à l’Ouest d’Amesbury. Il a été comparé à l’avenue londonienne The Mall menant à Buckingham Palace.
Après la fermeture de la route A344, qui traversait de la voie, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Les fouilles ont été menées par le Wessex Archaeology pour l’English Heritage.
Juste en dessous de la surface de la route actuelle, ils ont mis au jour des fossés creusés par les bâtisseurs préhistoriques.
Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d’origine naturelle qui se trouvaient entre les talus qui longent le tracé de l’Avenue.
Ces talus ont été créés par l’eau de fonte glaciaire et pointent naturellement, dans un sens, directement sur le coucher du soleil en plein hiver, et dans l’autre sens, sur le lever du soleil au milieu de l’été.
Le Professeur Parker Pearson est enthousiasmé par cet indice, qu’il décrit comme «extrêmement important»: «cela nous en dit beaucoup sur les raisons pour lesquelles Stonehenge est situé où il est et pourquoi ils étaient si intéressés par les solstices. Cela n’a pas à voir avec l’adoration du soleil, une sorte de calendrier ou d’observatoire astronomique. Ce relief naturel se trouve être sur l’axe du solstice, ce qui relie le ciel et la terre en un tout».
Il a expliqué que Stonehenge à tout à voir avec le thème des solstices et nos ancêtres on pu le voir dans le paysage.
Dans la zone centrale du site, il y a les pierres bleues, avec à l’intérieur des pierres sarsen disposées en forme de fer à cheval. L’élément le plus éloigné du site est l’Avenue qui consiste en deux talus parallèles distants de 12m et des fossés internes. Les flèches rouges montrent comment le solstice s’aligne avec l’Avenue.
Le Dr Heather Sebire, conservateur de Stonehenge de l’English Heritage, a déclaré: «La partie de l’Avenue qui a été coupée par la route a évidemment été détruite pour toujours, mais nous avions bon espoir que l’archéologie en dessous de la route allait survivre. Et ici, nous l’avons: la pièce manquante du puzzle. Il est passionnant de trouver un élément de matériel qui fait officiellement la connexion que nous espérions».
Elle s’attend à ce que les dernières découvertes suscitent un débat académique important, et l’English Heritage n’a pas exprimé une opinion sur les talus formés naturellement, leur interprétation se confinant aux fossés.
La route originale A344 doit être gazonnée au cours de l’année prochaine dans le cadre d’une transformation de ce site du patrimoine mondial, qui attire plus d’un million de visiteurs annuels. Un nouveau centre d’accueil sera ouvert, à 2.4km, pour permettre à Stonehenge de renouer avec le paysage environnant.
La dernière étude a également permis d’identifier trois trous où les pierres manquantes auraient résidé sur le cercle extérieur du sarsen; preuve, pense-t-on, que le cercle a bien été achevé à un moment donné.
C’est une découverte que même les études les plus sophistiquées n’avaient pas réussi à repérer jusqu’ici. Deux membres du personnel aux yeux d’aigle ont réussi à identifier des surfaces d’herbe sèche.
Jan Lassalle
Crédit photo : Lucille Pine [CC] via Flickr