Les éditions Wartberg ont publié le 2 octobre le nouveau livre de Marie-Leon : « Notre enfance en Bretagne. Années 40 et 50 ».
À partir des souvenirs d’enfance de jeunes Bretons plongés malgré eux dans les tumultes de l’histoire, Marie Léon, journaliste et Bretonne de naissance, retrace avec précision et émotion ce que représentait grandir en Bretagne durant les années 40 et 50. Avec un sens aiguisé du détail et une plume alerte, elle offre au lecteur le récit passionnant, et abondamment illustré, du quotidien d’une région à l’identité forte, qui vivra durant ces deux décennies une période charnière de son histoire. Notre enfance en Bretagne révèle le parcours croisé et intimement lié d’un territoire en pleine reconstruction et d’une jeunesse vivant intensément l’arrivée de la modernité.
La Seconde guerre mondiale a laissé des traces indélébiles chez ceux qui l’ont vécue. La Bretagne en a payé un lourd tribut. De nombreuses villes ont subi des bombardements et deux d’entre elles, Brest et Lorient, ont même dû être entièrement reconstruites. À cette époque, les petits Bretons portent des sabots de bois (boutou koat), leurs parents ne parlent pas français mais patois ou breton, l’eau courante et l’électricité n’existent pas. Fille ou garçon, on est enfant de chœur, on salue et on écoute le curé et l’instituteur laïc avec respect. Les parents, pauvres paysans ou modestes employés, marins pêcheurs ou ouvriers n’ont qu’une idée en tête : que leurs enfants aient une vie meilleure. Les années 1950 arrivent et les choses s’améliorent enfin. La révolution agricole et industrielle va permettre ce miracle. La Bretagne s’éveille et sort de l’ombre et de la misère.
Avoir grandi en Bretagne durant ces deux décennies, c’est se souvenir avec émotion de l’ambiance chaleureuse des Fest Noz, des fêtes forraines et bals du village, du son des binious et des chanteurs de kan ha diskan lors des cercles celtiques, du goût du kig ha farz (far aux pruneaux) préparé par grand-mère les jours de fête ou de la frugalité du yod kerc’h (bouillie d’avoine)…
Grâce aux nombreuses photographies provenant entre autres des archives familiales de ceux qui lui confié leurs souvenirs et prêté leurs voix, Marie Léon entraîne le lecteur dans le quotidien de ces jeunes Bretons, témoins de la vie dans les campagnes ou partis découvrir les Trente Glorieuses vers les grandes villes. Un « livre-album », qui retrace, au gré d’un récit mené par un « on » composite et rassembleur, l’histoire d’une région à l’identité forte et le portrait d’enfants de la guerre devenus des femmes et des hommes de la reconstruction.
Histoires de régions et souvenirs d’enfance : retour sur le concept de la collection
Au-delà des récits personnels, chaque titre de la collection met en lumière deux décennies de l’histoire singulière d’une région. Tous ces témoignages suggèrent la réalité d’une alchimie complexe et sensible entre une région et ses habitants. L’ensemble des codes culturels propres à toute une communauté régionale crée en effet un lien intime et indélébile entre un territoire et les individus qui y vivent.
Avec la collection Notre enfance, de nombreux lecteurs retrouveront avec émotion toutes les références liées à leur région d’origine et se remémoreront avec nostalgie les moments privilégiés de leur jeunesse. Donner envie aux originaires d’une région, et notamment ceux qui y ont grandi à une époque donnée, de se pencher sur leur propre passé pour encore mieux apprécier leur région d’aujourd’hui. Mais également inciter à y venir ceux qui ne la connaissent pas encore… Telle est l’ambition de cette collection.
Titres déjà parus dans la même collection :
Notre enfance à Paris – Années 40 et 50 (avril 2013)
Notre enfance en Bretagne – Années 60 et 70 (octobre 2013)
Notre enfance en Provence – Années 40 et 50 (octobre 2013)
Notre enfance à Paris – Années 60 et 70 (octobre 2013)
Notre enfance chez les Ch’tis – Années 60 et 70 (avril 2014)
Notre enfance en Alsace – Années 40 et 50 (avril 2014)
Notre enfance en Normandie – Années 40 et 50 (avril 2014)
Photo : DR
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Une réponse à “Marie Léon. Notre enfance en Bretagne. Années 40 et 50 [livre]”
Bonsoir. Si je peux me permettre: le kig ha farz est un mélange de far noir de far blanc de légumes de viande et bien sûr le lipik.Je suis 100% bretonne ;-) Et la soeur de Marie Léon. Bonne soirée.