04/10/2014 ‑ 14H00 Nantes (Breizh-info.com) ‑ Tapis rouge rue Santeuil à Nantes cette semaine : Johanna Rolland, maire de Nantes, posait la première pierre d’une nouvelle galerie commerciale branchée sur le passage Pommeraye. Drôle de cérémonie pour un chantier hors normes en plein centre ville. En réalité, la construction a déjà commencé, mais on n’a jamais vu un politicien poser une première pierre en plein été !
La cérémonie souligne néanmoins que le chantier a pris du retard : à l’origine, les travaux de construction devaient commencer en février 2014. En février, ils étaient annoncés pour le printemps… La démolition des bâtiments existants a pris plus de temps que prévu. Pourtant, le promoteur annonce toujours une ouverture en octobre 2015. « Douze mois pour construire dans un environnement difficile un bâtiment complexe contenant 3.500 m² de commerces et une vingtaine de logements de luxe ? Ça n’est pas jouable ! » estime un professionnel du bâtiment.
Pourquoi maintenir cette fiction, alors ? Parce que l’exaspération monte chez les commerçants du quartier, exposés depuis près d’un an à un chantier très pénalisant pour eux. On n’allait pas, en plus, leur annoncer que les travaux allaient durer plus longtemps que prévu ! Et la visite solennelle de Johanna Rolland pourrait bien s’inscrire dans une démarche de câlinothérapie à leur égard.
L’ouverture de la nouvelle galerie commerciale leur permettra-t-elle de compenser le manque à gagner et les désagréments subis pendant les travaux ? On l’espère. Mais si l’ouverture ne peut avoir lieu avant la saison des fêtes 2015 – c’est probable ‑ il faudra attendre l’automne 2016 pour qu’elle ait un effet d’entraînement.
Sous réserve que les nouveaux locaux commerciaux soient loués et occupés. Or l’heure n’est pas à l’optimisme : face au à la place du Bouffay et au château des ducs de Bretagne, les 13.000 m² du nouveau Carré Feydeau restent désespérément vides depuis plusieurs mois. Et les pas-de-porte à vendre se multiplient dans un centre-ville fragilisé par le long règne de Jean-Marc Ayrault, au cours duquel la ville n’a jamais su se doter d’un plan de circulation dynamique.