03/10/2014 – 08H00 Carhaix (Breizh-info.com) – Les élections sénatoriales du 28 septembre ont confirmé ce que l’on savait déjà : cette compétition est la chasse-gardée des partis de gouvernement – en Bretagne, essentiellement le PS, l’UMP et l’UDI. Les autres se contentent de faire de la figuration.
Même dans le Finistère où le résultat obtenu par Christian Troadec est plus que médiocre : 123 voix sur 2239 exprimés, soit 5,49% ; il fait donc moins bien que ses 7,8% de 2008. Pour la plus grande satisfaction de ses adversaires de droite et de gauche :
« Il ne suffit pas d’être seulement dans la contestation. Faut être aussi force de proposition ». Autre handicap subi par le maire de Carhaix, selon Michel Canevet (UDI), maire de Plonéour-Lanvern, conseiller général et nouveau sénateur. « On ne peut pas être tout seul. Pour peser dans la vie politique, il faut obligatoirement faire partie d’un groupe ».
M. Canevet oublie d’ajouter que seuls les partis fortement installés dans les conseils municipaux (encartés et sympathisants), possèdent une chance aux élections sénatoriales. Ce qui est loin d’être le cas de Christian Tradec ; seuls quelques élus Bonnets rouges le suivent, les autres le détestent : un maire normalement calibré – PS ou UMP – se tient à l’écart de la contestation et des contestataires. Il est habité à courber l’échine devant le président du conseil général – à cause des subventions – et à se prosterner devant le préfet – par mission instinctive.
Bref, Christian Troadec n a pas réussi à percer aux sénatoriales, donc à déstabiliser l’appareil PS du Finistère, son ennemi n°1. Une consolation : à défaut de bénéficier du soutien des notables, il peut se flatter de posséder un impact populaire. Quel sénateur peut en dire autant ?
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