Le départ est fixé à 14 h place de la Petite Hollande, mais dès 13 heures élus et personnalités politiques et culturelles se réuniront dans un barnum VIP au même endroit. Le parcours reste classique pour une grande manifestation nantaise : les manifestants traverseront le terre-plein de l’ile Gloriette, monteront la rue Jean-Jacques Rousseau, bifurqueront dans la rue Franklin une fois arrivés en haut, descendront la rue du Calvaire, emprunteront le cours des 50 Otages, descenderont la rue de Strasbourg (ce qui leur permettra de passer devant les vestiges du couvent des Jacobins en bas où se tenaient les Etats de Bretagne entre le XVIe et le XVIIIe siècle), et boucleront la boucle par le cours Franklin Roosevelt.
L’organisation de la manifestation a prévu de vendre des veilleuses aux manifestants; celles-ci seront allumées et déposées devant le Château des Ducs de Bretagne afin de montrer que les Bretons se souviennent et honorent leur histoire, et sans doute aussi que « quoi qu’il arrive la flamme de la résistance bretonne ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
Les organisateurs espèrent qu’une forte mobilisation démontrera aux pouvoirs publics à Paris que les Bretons sont décidés à se retrouver « unis comme les cinq doigts de la main » pour ravoir la Loire-Atlantique. Depuis des mois, des initiatives de fond et un intense lobbying se conjuguent pour convaincre les décideurs politiques et économiques locaux que la réunification est un pari gagnant; Breizh Impacte a lancé une initiative intitulée « Construire la Bretagne » afin de donner plus de visibilité au projet défendu depuis des années par Bretagne Réunie : à savoir une Bretagne et une Normandie réunifiée, une grande région Poitou qui inclurait la Vendée et une grande région Val de Loire qui s’écoulerait d’Orléans en Angers.
Pendant ce temps, les nuages s’amoncèlent sur la réforme régionale souhaitée par le gouvernement. Après la Savoie dont les deux départements veulent s’unir et refusent la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, après la mairesse de Lille, une certaine Aubry Martine, qui refuse d’ajouter de la pauvreté à la pauvreté et la Picardie au Nord-pas-de-Calais, après les élus basques et catalans qui demandent plus d’autonomie et moins de grandes régions, la paisible et riche Alsace entre à son tour dans la jacquerie pour le rester. Malgré l’échec du référendum pour la fusion des deux départements, les conseils généraux d’Alsace persistent et signent : ils ne veulent ni de la Lorraine et de la Champagne, mais demandent la fusion de leurs collectivités et la création d’un Conseil d’Alsace à compétences élargies, avec un statut proche de l’Assemblée de Corse.
Photo : DR
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2 réponses à “Nantes. Le grand oral de la Bretagne à 5 départements”
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Rennes veut garder ses prérogatives et Nantes aussi .
en cas de réunification , qui y laissera des plumes ?