Ebola : des mesures de sécurité faibles pour les vols Nantes-Dakar

22/09/2014 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – Nous signalions il y a quelques temps que l’aéroport de Nantes assurait un vol direct vers Dakar, au Sénégal. C’est le seul aéroport breton à avoir une destination dans une zone touche par l’épidémie Ebola. Nous avions été aussi le premier média français à signaler la présence de l’épidémie au Sénégal, même si le pouvoir sénégalais a refusé d’en faire état presque jusqu’au bout.

Aujourd’hui la présence d’Ebola au Sénégal est un fait établi, même si le seul cas officiellement reconnu est guéri. Nous avons demandé à l’aéroport de Nantes quelles seront les mesures de sécurité prises pour éviter que la Bretagne ne soit contaminée par le virus. A ce jour, il n’y a pas de vol entre Nantes et Dakar; ils reprendront le 17 octobre, à raison d’un par semaine.

Virginie Herrouët, responsable de la communication de la plateforme nantaise, nous répond : « à partir de la reprise des vols, les consignes décidées par le Ministère de la Santé, et appliquées sous l’autorité de la Direction Générale de la Santé seront appliquées« . C’est à dire que si un passager suspect est détecté à l’arrivée, « il sera pris en charge par les pompiers et le SAMU » et emmené vers un hôpital équipé pour accueillir ce genre de patients. En Bretagne, il s’agit de celui de Rennes.

Ebola étant un virus très contagieux, qu’en est-il des autres passagers? « Des fiches de traçabilité seront remplies pour permettre de les retrouver en cas de besoin« . Et ils seront relâchés dans la nature, puisque les garder en quarantaine, comme on faisait jadis avec les marins (et les cargaisons) issus des pays à risque n’est plus très réaliste maintenant. Il reste aux Bretons à espérer que les mesures de sécurité ad hoc seront appliquées dans la formidable pagaille aéroportuaire habituelle aux pays africains.

Bref, les mesures de sécurité semblent quelque peu fantômatiques, en fait, c’est un peu comme en cas d’accident nucléaire, rien n’est prêt. Heureusement pour le gouvernement français, l’épidémie semble se résorber peu à peu, le Sénégal ayant même annoncé sa volonté de rouvrir sa frontière avec la Guinée. Par ailleurs, le cas suspect détecté sur l’île Maurice n’en est pas un.

Au passage, les Français restent dramatiquement sous-informés sur le sujet; ainsi, très peu de médias se sont fait écho de l’épidémie d’Ebola qui sévit depuis des semaines dans la RD du Congo  et qui y a fait une quarantaine de victimes. Dormez, braves français, le gouvernement ne s’occupe pas de vous tout en vous faisant les poches.

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