17/09/2014 – 08H00 Saint-Nazaire (Breizh-info.com) – Pendant des années, Marcel Verger, le maire (PS) de Bouvron, a pu s’enorgueillir des réalisations de la commune, avec sa salle polyvalente « multiplexe culturel », ses travaux écolos, ses lampadaires éoliens et autres friches diverses réhabilitées en logements. Mais au sujet de l’église, fermée au culte pour vétusté début juillet dernier, il se montre plus discret. Silence radio sur ce dossier que les élus municipaux assurent ne pas connaître, bien que l’édifice, qui surplombe le bourg, soit visible à des kilomètres à la ronde.
C’est qu’il y a à dire sur la gestion municipale. Alors que la commune n’a pas hésité des années durant à investir des millions dans des aménagements plus ou moins utiles, elle n’a jamais crû bon d’investir les quelques milliers d’euros par an nécessaires pour entretenir les toitures, les verrières, visiter charpentes et clocher de l’église. Résultat : les vibrations des cloches fragilisent le clocher et les infiltrations d’eau aggravent l’état des voûtes et des toitures.
Les paroissiens sont unanimes : l’église était mal entretenue. « Il pleuvait dedans« , explique cette dame d’un certain âge. « Sur le toit, c’est presque une jachère fleurie« , précise un autre. Visiblement, le maire PS n’a jamais lu la loi de 1905 relative à la séparation de l’Eglise et de l’Etat et où il est clairement précisé que le maintien hors d’eau incombe au propriétaire de l’édifice, c’est à dire à la commune. Puisque même si le clocher et la grande partie de l’église ont été rebâtis après les destructions dues au siège de la Poche (1944/45), l’édifice est resté communal.
La facture du laxisme municipal est lourde. Selon des sources très proches du dossier, la commune de Bouvron pourrait avoir à débourser près d’un million d’euros pour les travaux qui permettraient de rouvrir l’église au culte en la mettant hors d’eau et hors de danger de tomber. Ceux-ci devraient durer trois ans.
Photo : Pymouss/Wikimedia (cc)
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