12/09/2014 ‑ 07H00 Nantes (Breizh-info.com) ‑ A et M sont Français. Ils sont jeunes, l’air un peu racaille. Ils vivent au Chêne des Anglais. Leurs casiers sont fournis. En plus, ils ont refusé la clémence de la justice : pas de composition pénale, car ils ne veulent pas indemniser la victime. Mais à quoi bon? la justice sera clémente avec eux.
A est chômeur depuis sa majorité il y a trois ans, il a travaillé un mois, ne cherche pas, vit chez sa mère. Il est connu pour stups. Son collègue M a fait le grand chelem en 2012 : après quatre avertissements antérieurs pour vols, il a pris… un avertissement solennel qui ne l’a pas arrêté. Puis un TIG pour vols agravés et du sursis pour stups.
Ce jour de printemps 2014, cette nuit plutôt, une dame de la cité voit du monde dans sa voiture à 1h15 du matin. Elle appelle le 17. La police serre dans la Twingo les deux jeunes. Ils expliquent « on a forcé la Twingo pour fumer un joint tranquille« . L’air de rien, comme ça. Cela dit, ils portaient des gants, ce qui n’est pas pratique pour fumer des joints, et avaient d’abord commencé par forcer la porte, puis desceller le joint en caoutchouc d’une vitre.
Mais ils ne seront pas poursuivis pour tentative de vol. Seulement pour dégradation, dégradation en réunion et usage de stupéfiants. D’autant que sur eux ils avaient de l’herbe et de la résine. A la barre, A, désinvolte, confie qu’il « consomme encore, mais moins« . Le juge, l’air paternel, « le tribunal aurait préféré entendre que vous avez arrêté« .
Finalement A aura 70 h de TIG (travail d’intérêt général) et M 2 mois avec sursis. Pas d’amende, pas d’indemnisation. La désinvolture et le refus de la composition pénale paient. Tant pis pour la victime, justice est faite.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.