Samba ou l’art de la propagande cinématographique [tribune libre]

Le film « Samba » ne sortira qu’en octobre. Si on en juge par l’écho très favorable qu’il suscite déjà dans les médias  » officiels », il sera programmé dans toutes les salles de France. Réalisé par Olivier Nakache et Eric Toledano, il démontre la capacité des « élites libérales – libertaires » à réaliser des films de propagande que les régimes totalitaires n’auraient pas désavoué.

Mais, contrairement à un Eisenstein, si la postérité retient le nom de ces deux réalisateurs, cela ne viendra pas d’un quelconque génie cinématographique. Ce sera le fait d’avoir mis leur cinéma au service de la propagande officielle du pouvoir et de son idéologie .

En effet, « Samba », raconte l’histoire d’un clandestin sénégalais, entré en France il y a dix ans illégalement. Il va accumuler les « petits boulots » au service de patrons complices de cette immigration et de cette exploitation. Alice, Parisienne moitié bobo, moitié cadre supérieur, est engagée dans une association de défense des immigrés clandestins depuis un « burn-out » l’ayant conduit à stopper son travail. Petit à petit, elle va tomber amoureuse de Samba. Ensemble, ils vont apprendre à s’aimer, puis à lutter pour que Samba obtienne ses papiers et fasse ainsi partie de ces milliers de nouveaux Français de papier qui arrivent chaque année dans notre pays.

Le film « Welcome » de Philippe Lioret, sorti en 2009 et  cinématographiquement excellent, avait le même objectif. Pourtant, il n’avait pas provoqué le « buzz » et la prise de conscience escomptée en faveur de l’immigration incontrôlée. Avec  » Samba « , ne s’agit-il pas d’enfoncer le clou un peu plus fort?

Qui  mieux qu’Omar Sy, « humoriste » africain, personnalité préférée des français en 2012 (parmi une liste  de 50 noms triés sur le volet), César du meilleur acteur en 2012 pour le film « Intouchables », 3ème plus gros succès de l’histoire du cinéma français, pour interpréter le rôle de Samba, le clandestin chargé d’émouvoir la France entière en octobre prochain ? Une interprétation digne d’un acteur principal de série B américaine, caricaturale, surjouée, médiocre.

Rajoutez à Omar Sy une pincée de Charlotte Gainsbourg  et un zeste de Tahar Rahim (« un prophète »),  vous obtenez « Samba ». Pour ce nouveau monument de propagande du cinéma français, certains journalistes « passionnés » du Parisien prévoient déjà les Césars à venir.

Comme pour « Bienvenue chez les Ch’tis », comme pour « Intouchables » , tout semble en effet déjà programmé. Si le spectateur Français n’a pas pu voir le film Cristeros dans toutes les salles de France, volonté délibérée de censure dans une période où la foi catholique contestatrice reprenait de la vigueur,  il n’aura que le  » choix   » de se plier au « devoir » d’aller voir « Samba ».

Car comment ne pas imaginer qu’avec un tel instrument , qui valorise le métissage  et  la colonisation , les forces autoproclamées « de gauche et progressistes » n’abusent  de leur contrôle de l’Education nationale et du ministère de la Culture notamment pour faire de ce film « le symbole de la réconciliation entre TOUS les Français » ?

Comment ne pas imaginer que comme avec « Intouchables » ou  « Bienvenue chez les Chtis », comme tous les soirs avec « Plus Belle la vie », une grande partie de ces Français se disent « bon après tout, allons passer un bon moment en famille », « allons nous divertir, ne pensons plus à la crise » , le tout avec la bénédiction du système. Celle-ci permettra moult discussions en famille, au bureau ou au bistrot : « t’as été voir Omar Sy là ? » « c’est vrai qu’il est touchant, faut pas tous les mettre dans le même sac »,  « Qu’il est beau ! Faut te mettre à la muscu Marcel ! »…  sortez les violons.

Subventionné grâce à l’argent du contribuable et aux recettes liées à « l’exception culturelle française », « Samba » cible , au delà de l’ensemble du public français comme tout « Blockbuster », les femmes françaises.

C’est ici que prend tout son sens le rôle de la femme occidentale complexée, frustrée et victime de sa propre « libération » professionnelle  incarnée par Charlotte Gainsbourg. Celle-ci représente, en effet, parfaitement la collaboratrice zélée et engagée au service de la destruction de sa propre identité qu’on peut retrouver aujourd’hui à travers toute la France dans les associations de soutien aux clandestins.

Si faire réfléchir les femmes d’Europe sur leur condition, elles qui sont aujourd’hui bien souvent les premières victimes d’une société de consommation et d’un système libéral-libertaire impitoyable, part d’un bon sentiment, la nausée vient face aux solutions proposées par les réalisateurs.

 » Engagez-vous dans la défense des nouveaux colons qui prennent place chaque jour en Europe toujours un peu plus nombreux, défendez-les, « faites de l’humanitaire et du caritatif » et si possible, tombez amoureuse de l’autre, de la différence, et enrichissez-vous de lui, il vaut mieux que tous les Européens ringards.  L’homme noir est l’homme du futur en Europe, l’homme blanc est celui du passé, préparez-vous, ainsi que vos ventres et vos utérus, à ce changement incontournable « , telle pourrait être la morale de ce film qui relève plus du terrorisme cinématographique que du cinéma.

Gaëlle Sichez


Découvrez la bande-annonce de Samba par Europe1fr

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4 réponses à “Samba ou l’art de la propagande cinématographique [tribune libre]”

  1. Jules Machefer dit :

    Chronique sympathique,ça fait du bien de lire des billets aussi pertinents.
    Ca me ferait bien marrer que ce navet fasse un bide retentissant, hélas les gogos et autres benêts vont raquer 7 dollards européens ou plus pour manger des pop-corns ogm dans les salles obscures et voir ce monument de propagande .
    L’exception culturelle française,grand prix d’agriculture pour sa production de navets!

  2. Carambar dit :

    Film coproduit par Produit par Quad Productions (Nicolas Duval Adassovsky, Yann Zenou et Laurent Zeitoun) et… Gaumont.
    C’est parti pour une propagande à grande échelle !

  3. le fataliste dit :

    je crois que ce genre de film attise effectivement plus les haines,je ne suis pas spécialement raciste,mais étant
    jeune retraité fonctionnaire (villipendé en permanence par les gens et aussi par les médias) quand je vois ce film le ne peux m’empécher de penser à de la propagande.les français surtout blancs son racistes les sans papiers étrangers sont tous de braves gens opprimés par notre vilain pays.je pense que c’est un peu plus compliqués que ce constat.en voyant cette bande annonce j’ai l’impression moi en tant que blanc et français de me faire
    insulter.

  4. carpien dit :

    l’art de la propagande – les médias » officiels » – des « élites libérales – libertaires » – les régimes totalitaires – Eisenstein (bien sur) – aura que le choix de se plier au devoir d’aller voir – victimes d’une société de consommation – censure – les forces autoproclamées…

    Quel vocabulaire stéréotypé et convenu pour quelqu’un qui n’aime pas les films formaté!!!!

    Bolcho, Bobo, Hipster, Bomeur, catho etc… On vie tous avec nos clichés, naïvement persuadé d’être incroyablement original et pertinent. Mais peut-on pas prendre un peu de recule et arrêter de déverser sa haine ou son mépris sur ce qui ose être différent de soi. Bonne continuation

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