C’est ainsi qu’une population assez importante de silures est arrivée depuis la Vilaine jusque sous le bourg de Guenrouët, au grand dam des pêcheurs locaux qui ont déjà fort à faire avec ses (plus petits) cousins les poissons chats. Le silure est bien plus gros et très vorace. Il mange tout ce qui bouge et saute sans attendre sur n’importe quel appât. Comme il est fort, il est d’ailleurs souvent convaincu de pouvoir embarquer ou casser la ligne en se débattant. Pour l’heure, l’écluse de Melneuf qui clôt le très long bief (22 km) qui va jusqu’à la Vilaine, bloque la poursuite de son expansion vers l’est et le sud.
Ces dernières semaines, plusieurs silures d’une taille imposante ont été sortis du canal, notamment un exemplaire de 1 m 40 de long pour 20 kilos à la balance; le pêcheur a du se battre pendant plus de trois quarts d’heures avant de pouvoir sortir sa prise de l’eau. Bien qu’ayant la réputation de concentrer les métaux lourds, d’être gras et d’avoir un goût de vase, le silure se mange. La meilleure façon de le préparer reste encore le barbecue. Mais il y a de nombreuses autres recettes plus ou moins exotiques pour ce poisson injustement méconnu que bien des cuisinières estiment être l’un des meilleurs poissons d’eau douce.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.