Selon le journal russe Izvestia qui citait un représentant de la Corporation Unie des Chantiers Navals russes, le holding qui regroupe les grands chantiers navals du pays, la Russie pourra faire ses Mistral elle-même ou les finir – si elle réussit à récupérer l’arrière du second Mistral construit à Saint-Pétersbourg. Et ce, grâce aux plans des bâtiments que les russes ont déjà en leur possession.
« Si les Français refusent de continuer le contrat, alors ils perdront le droit de propriété sur la documentation qu’ils nous ont déjà transmise« , explique ce représentant, qui poursuit : « si la Marine est toujours intéressée, on pourra réaliser les bateaux nous mêmes (…) Il faut à peu près deux ans pour les études. Le Mistral n’a rien de compliqué : c’est une barge à moteur avec un dock pour des hélicoptères et des chars d’assaut« . Pour la construction, il avance un délai de 18 mois.
La Russie devrait être largement gagnante au niveau des prix. Pour l’heure, elle a déjà payé 600.000 euros sur les 1.2 milliards d’euros du contrat. Une somme que la France devra lui rendre en cas de rupture définitive, en plus de la compensation. Par ailleurs, un Mistral russe devrait coûter, tous frais et études compris, de l’ordre de 400 millions d’euros. Pour 1.2 milliard, les russes pourraient en construire trois. Même si les dérapages dans les coûts sont monnaie courante en Russie… et comme on le voit à l’exemple des EPR, en France aussi.
Selon un ingénieur en construction navale du chantier naval de la Baltique cité par le journal, le Mistral n’est pas vraiment un navire militaire. Ce chantier a construit la partie arrière du second Mistral actuellement en cours d’achèvement à Saint-Nazaire. « C’est un bateau construit selon des normes civiles. Un ferry comme ceux qui servent à transporter des voitures. Nous n’avons pas besoin de nouvelles technologies pour cela. [Notre] bureau d’études en fait depuis l’après-guerre. C’est largement dans les cordes de la navale russe. »
Bref, la France est partie pour perdre sur tous les tableaux. En confiance qu’on peut lui accorder. En souveraineté vis-à-vis de l’UE et des USA. En argent (et beaucoup). En emplois probablement. Et tous ces sacrifices inutiles n’arrêteront pas les russes.
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6 réponses à “BPC Mistral : les Russes s’apprêtent à les construire eux-mêmes”
OUI MAIS Nous sommes riches ,ce qui nous permet de faire un pieds de nez aux Russes Qui ne dit rien consent
La crétinerie des « princes qui nous gouvernent » est de plus en plus insondable.
En plus de leur veulerie, se complaisant dans le rôle de supplétifs des américains.
De Gaulle, où es-tu?
Quand on est gouvernés par des cons, il ne faut pas s’étonner qu’ils fassent des conneries…
De Gaulle,à maintes reprises décrétait l’embargo sur les produits sensibles à destination de belligérants ( Mirages,Vedettes rapides).
Pouvons-nous le laisser faire ? NON ! car hollande devient un réel danger pour la nation. Les princes délirent en permanence et le contribuable lui passerait contraint une fois de plus à la caisse ????? NEIN
Aux armes citoyens, aux armes les sans-dents, reprenons notre destin en mains avant qu’il ne soit trop tard !
L’annulation du contrat est une bonne chose… Ca nous évitera d être bombardés par nos propres armes…